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Cette main verte intriguait les archéologues depuis plus de dix ans. Mais aujourd'hui, ceux-ci pensent avoir résolu le mystère, comme le montre un article paru le mois dernier dans Archaeological and Anthropological Sciences. Les os trouvés étaient très petits. Les deux avant-bras étaient verts, et l'un des deux, momifié, était couvert de chair sèche.
Ces restes sont exposés au musée Ferenc Móra, à Szeged, en Hongrie. L'examen des os suggère qu'ils appartenaient à un enfant mort-né ou à un bébé prématuré décédé peu de temps après sa naissance : il pesait moins d'un kilo et mesurait de l'ordre de 30 cm. Les scientifiques de l'université de Szeged ont réalisé une analyse chimique des restes et montré qu'ils contenaient des quantités très élevées de cuivrecuivre : près de 500 fois plus que dans d'autres squelettes !
Une pièce pour aider l'enfant non baptisé à passer dans l'au-delà
Une pièce de cuivre corrodée a été trouvée près des restes du bébé. Les chercheurs en ont conclu qu'avant l'inhumation quelqu'un l'aurait placée dans la main de l'enfant. Les propriétés antimicrobiennes du cuivre auraient protégé cette partie du corps de la dégradation et favorisé sa momification. Durant l'Antiquité, certaines civilisations enterraient leurs morts avec des pièces pour qu'ils puissent payer leur voyage dans l'au-delà. Mais la pièce trouvée ici était bien plus récente : elle n'a été en circulation qu'à partir de 1858...
Les chercheurs pensent que le bébé a dû décéder avant d'être baptisé et que la pièce a été placée intentionnellement pour l'aider à passer dans l'au-delà, comme le rapporte Science Alert : « Les nouveau-nés morts sans être baptisés étaient enroulés dans une sorte de textile et enterrés [...] dans des cimetières abandonnés, généralement situés près des ruines des églises médiévales ». Les auteurs ajoutent : « Occasionnellement, des pièces de faible valeur étaient placées à côté du corps comme des offrandes : les pièces étaient destinées à faciliter l'entrée de l'âme au ciel ou à payer les frais de voyage aux enfers ou à saint Jean-Baptiste pour baptiser le défunt au ciel ».