au sommaire
Partie de fémur du Glacialisaurus hammeri vue sous quatre angles différents. Crédit Acta Palaeontologica Polonica
Baptisé Glacialisaurus hammeri, ce représentant du jurassique inférieur vivait voici environ 190 millions d'années. Sa description, publiée le 5 décembre dernier dans les Acta Palaeontologica Poloncica, se base sur la découverte d'un astragaleastragale partiel (2 fragments), d'un tarsetarse et métatarsemétatarse partiels (1 et 12 fragments), ainsi que d'un fémurfémur partiel (3 fragments) dans les flancs du mont Kirkpatrick, près du glacier Beardmore à une altitude de 4.000 mètres.
Les fossiles ont été soigneusement dégagés dans des conditions extrêmement difficiles, le travail des spécialistes ayant dû être fréquemment interrompu en raison des conditions météorologiques particulièrement pénibles. "Cette découverte revêt une très grande importance, car elle confirme que la zone de distribution des dinosauriens sauropodomorphes primitifs était beaucoup plus étendue qu'on ne le pensait généralement et qu'ils ont coexisté avec des espèces voisines", annonce Nathan Smith, un étudiant du Field Museum of Natural History, à Chicago.
Les dinosaures sauropodomorphes étaient les plus grands animaux ayant jamais vécu sur TerreTerre. Ce groupe d'herbivoresherbivores comprenait notamment les DiplodocusDiplodocus et les Apatosaurus. Glacialisaurus hammeri ferait presque figure de nain, avec ses 7 à 8 mètres de long et son poids de 4 à 6 tonnes.
Il a été baptisé du nom de William Hammer, professeur à Augustana College, instigateur des recherches en AntarctiqueAntarctique et qui a activement participé à la découverte des fossiles. Glacialisaurus appartient à la famille des Massospondylidés.
Ainsi que l'indique Nathan Smith, ainsi que Diego Pol, du musée paléontologique Egidio Feruglio (Argentine), et co-auteur de la publication, cette découverte est capitale car elle démontre que la zone de répartition des sauropodomorphes primitifs était très entendue au jurassique inférieur, non seulement en Chine, Afrique du Sud et sur le continent américain, mais aussi en Antarctique.
"Cela était probablement dû au fait que des connexions entre les continents existaient toujours à cette époque, et parce que les climatsclimats variaient moins selon la latitudelatitude qu'aujourd'hui", conclut Nathan Smith.