Des chercheurs ont capturé la foudre alors qu’elle frappait une tour de 325 mètres de haut. Grâce à une caméra à haute vitesse, ils ont pu distinguer sur les images la phase de rupture qui détermine le chemin emprunté par la foudre pour rejoindre le sol.


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    La foudre reste un phénomène impressionnant. Et les chercheurs n'en finissent pas d'en apprendre plus sur la manière dont les éclairs se développent. Avec pour objectif, notamment, de pouvoir prévoir où la foudre va tomber. Grâce à une caméra ultrarapide - prenant une image toutes les 2,6 microsecondes -, des chercheurs de l’Académie des sciences chinoise ont été les témoins de ce qu'ils appellent le saut final, cet instant incroyablement bref où les traceurs qui descendent des nuagesnuages et ceux qui montent du sol se rencontrent. Cet instant où se définit finalement la trajectoire de la foudre.

    Généralement, de nombreux traceurs d'éclairs descendent des nuages. Mais un seul canal se formera pour guider la foudre jusqu'au sol. C'est sur ce processus d'attachement, cette phase de rupture, que les chercheurs posent aujourd'hui un regard nouveau. Pour découvrir ce qu'il se joue entre un traceur descendant et un traceur ascendant unique. Non pas entre plusieurs traceurs se resserrant comme des doigts entrelacés.

    Ici, la séquence des images a été ralentie plus de 10.000 fois. La durée réelle de l’animation est de seulement 30 microsecondes. © American Geophysical Union
    Ici, la séquence des images a été ralentie plus de 10.000 fois. La durée réelle de l’animation est de seulement 30 microsecondes. © American Geophysical Union

    L’instant où la trajectoire de la foudre se dessine

    Sur les images enregistrées par les chercheurs depuis une tour de météorologie à Pékin (Chine), on découvre en effet le moment où la jonction entre les deux traceurs se fait. Lorsqu'ils ne sont qu'à 23 mètres de distance l'un de l'autre. D'abord en une connexion mince puis en une forte décharge de foudre.

    Pour confirmer ces travaux, d'autres observations similaires seront nécessaires. Elles pourraient permettre de valider le fait que la liaison entre deux traceurs seulement concentre finalement toute la charge de l’éclair pour la libérer en un seul flashflash de foudre.