au sommaire
On rencontre le colibri sur presque tout le continent américain, du sud de l'Alaska jusqu'à la Terre de FeuFeu mais c'est dans les forêts des Andes septentrionales que vivent la grande majorité des espèces connues (290 sur 340). Le plus petit de tous, qui est d'ailleurs aussi le plus petit oiseau du monde, est le colibri-abeille (Mellisuga helenae). Surnommé par les Cubains zunzuncito, il est aussi lourd qu'une amande (il ne pèse pas plus de 2 grammes).
Les scientifiques sont fascinés par cet oiseau. Il faut dire qu'outre sa beauté qui fait l'unanimité, il impressionne par sa grande agilité dans des milieux aussi denses que les forêts tropicalesforêts tropicales. Et, bien sûr, il est célèbre pour ses incroyables facultés à faire du surplace tout en battant des ailes : jusqu'à 100 fois par seconde avec un cœur qui bat à 1.000 battements par minute ! Sans oublier, autre record pour ces petites créatures, le taux de métabolismemétabolisme le plus rapide de tous les vertébrésvertébrés.
Ainsi, comme l'a révélé une étude de 2013 citée par la revue National Geographic qui a consacré un long reportage à cet oiseau dans son dernier numéro, si celui-ci avait la taille d'un être humain, il lui faudrait boire plus d'une canette de soda pour chaque minute de vol. Cette activité très énergivore est compensée par la quantité de nectar que le colibri aspire par sa langue fourchue (elle est pourvue de deux tubes), presque transparente, tout au long d'une journée. L'oiseau peut en effet visiter jusqu'à 1.000 fleurs par jour. On comprend que biologistes et ornithologuesornithologues tentent, depuis des décennies, de percer ses secrets.
Dans cette vidéo publiée par National Geographic, on peut voir en slow motion, filmé par une caméra ultrarapide, le vol d’un colibri lorsqu’il s’approche d’une seringue remplie de nectar et comment sa langue aspire cette boisson énergétique. On peut voir également, toujours au ralenti, l’oiseau s’ébrouer. © National Geographic
Le colibri est le seul oiseau à pouvoir voler en arrière
Pour disséquer les mouvementsmouvements du colibri, quoi de mieux qu'une caméra ultrarapide ? L'expérience a déjà été réalisée, mais des chercheurs -- en l'occurrence, des biomécaniciens -- ont récemment tenté cette approche en laboratoire en couplant une caméra qui enregistre 1.000 images par seconde à un système d'imagerie à rayons Xrayons X. Objectif : obtenir les vues les plus pénétrantes possibles de la morphologiemorphologie du colibri.
Par ce moyen, l'équipe de Tyson Hedrick a pu observer que le minuscule animal bat des ailes du haut vers le bas, comme beaucoup d'oiseaux. Elle a aussi découvert qu'à l'instar de certains insectes, il peut inverser ce mouvement par une petite rotation et ainsi battre des ailes du bas vers le haut. Une technique qui lui permet d'ailleurs d'effectuer des marches arrière. Oui, le colibri est le seul oiseau à pouvoir voler en arrière.
Les observations en soufflerie ont montré que ce petit animal vole en moyenne à 56 km/h et certains mâles, notamment lors de piquets acrobatiques visant à séduire une partenaire, peuvent atteindre 97 km/h.
Quant à sa grande agilité au cœur de la jungle, une équipe de chercheurs de l'université de la Colombie-Britannique (Canada) nous a appris que le colibri possède en réalité des facultés cérébrales hors norme qui « lui permettent d'évaluer la hauteur des objets, même à grande vitessevitesse, résume National Geographic. Proportionnellement à sa taille, son cerveaucerveau est l'un des plus gros du règne animal : il représente 4,2 % de son poids total ».
Ce qu’il faut
retenir
- Le colibri peut battre des ailes jusqu’à 100 fois par seconde. Sa vitesse moyenne est de 56 km/h et des mâles peuvent atteindre des pointes à 97 km/h.
- Le colibri a le taux de métabolisme le plus rapide de tous les vertébrés.
- Les chercheurs qui ont étudié ses mouvements au ralenti ont découvert que le colibri bat des ailes du haut vers le bas et qu’il inverse ce mouvement par une rotation.