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Un manchot royal, qui sera peut-être océanographe l'espace d'une saison
(Crédits : NOAA)
Au nom de la science, 15 manchots royaux et 8 phoques nageant dans l'océan Antarctique ont été équipés pour devenir de petits océanographes. Une équipe composée de chercheurs du CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation), de l'Australian Antarctic Division et de l'université de Tasmanie ont placé sur leurs corps des capteurscapteurs permettant de les localiser et de mesurer la température, la salinitésalinité et la pressionpression de l'eau dans les zones où ils évoluent. L'objectif : obtenir des données complémentaires pour affiner les modèles du changement climatiquechangement climatique développés par les scientifiques.
Les capteurs de pression que les manchots et les phoques portent sur eux permettent de connaître leur profondeur lorsqu'ils plongent pour assouvir leur appétit - typiquement à 200 mètres pour les premiers et à 1.500 mètres pour les seconds, et les mesures de température de dresser des profils thermiques de l'océan. Toutes ces informations sont relayées au fil de leurs pérégrinations par émetteur radio et satellite. C'est ainsi qu'au cours d'une saison de six mois, les phoques délivrent pas moins de 16.000 profils et, en l'espace de trois semaines, les manchots royaux 36.000. Des valeurs nettement supérieures aux 150 relevés que peut prendre habituellement un navire de recherche embarqué pour un séjour de six semaines en Antarctique.
Naturellement, lorsqu'ils reviennent vers leurs plages, sur l'île de Macquarie, ces océanographes un peu particuliers sont délestés de leur attelage avant d'être libérés.
Les détails de cette étude menée avec le concours des animaux seront présentés demain au rendez-vous du Scientific Committee on Antarctic Research. Nul doute que les manchots et les phoques seront mis à l'honneur !