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Atmosphère et océans, maîtres de notre destin jusqu'à quand ?
Un couple inséparable gère le climat terrestre : l'océan et l'atmosphère. En échangeant sans cesse leurs énergiesénergies, ils assurent le transport et la distribution de la chaleurchaleur reçue par la terre. Si l'atmosphère semble avoir « oublié » les perturbations qu'elle a subies quinze jours auparavant, l'océan, lui, garde en mémoire les variations climatiques pendant des décennies, voire des siècles.
C'est donc lui qui impose son rythme. « L'effet le plus visible de l'augmentation de la température enregistrée depuis le début de l'ère industrielle est une élévation du niveau de la mer »,
explique Guy Jacques, écologiste marin. Depuis la fin du XIXe siècle, la température moyenne à la surface de la terre a augmenté d'un peu moins d'un degré. La couche superficielle des océans, jusqu'à une centaine de mètres de profondeur, se réchauffe et se dilate, faisant monter le niveau de l'eau. Le xxe siècle a enregistré une hausse de 1,8 mm par an, qui s'accélère depuis le début des années 1990.
Équilibre chimique
Le paradoxe, c'est que les océans atténuent le réchauffement climatique. En effet, ils absorbent pour une grande part le principal gaz à effet de serre : le dioxyde de carbonedioxyde de carbone ou CO2. Mais leur capacité de stockage n'est sans doute pas illimitée. « La seule manière de se faire une idée précise du comportement des océans, estime Maria Hood, spécialiste Programme à la COI, est de modéliser ce phénomène. »
D'autant que la diminution des concentrations de gaz à effet de serre n'est pas le seul enjeu : l'équilibre chimique de la couche super- ficielle océanique est menacé par l'acidification de l'eau due à la dissolution du dioxyde de carbone. Ce phénomène pourrait provoquer une dégradation des écosystèmesécosystèmes marins. Dans de l'eau plus acideacide, le corailcorail, le phytoplanctonphytoplancton calcairecalcaire et les coquillages ont plus de difficultés à sécréter le carbonate qui forme leur squelette. D'ici au milieu du siècle, les récifs de corail, déjà affaiblis par l'augmentation de la température de l'eau, pourraient disparaître plus vite qu'ils ne se reconstituent. Or ils représentent l'un des écosystèmes les plus riches dont dépendent beaucoup d'hommes.
Souhaitons que 2006 soit l'année de grandes résolutionsrésolutions pour préserver notre belle planète des affres de l'activité humaine.