La Grande Barrière de corail australienne, le plus grand récif corallien du monde, est plus menacée qu’on ne le pensait, à cause de l’acidification des océans provoquée par la hausse du taux de gaz carbonique (CO2).

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    La diminution de la quantité d'aragonite, un minéral utilisé par les coraux pour former leur squelette, va probablement s'accélérer avec l'absorptionabsorption par les océans du gaz carboniquegaz carbonique (CO2) issu de la combustioncombustion d'énergies fossiles par l'Homme, selon une étude publiée dans Nature Communications.

    L'équilibre chimique des océans en est perturbé, avec une baisse de leur pH (paramètre permettant de définir si un milieu est acideacide) et de leur concentration en aragonite, une forme cristalline du carbonate de calcium. Sans cette espèceespèce minérale, les coraux, ne pouvant reconstituer leur squelette, se désintégreront avec le temps.

    Une équipe de scientifiques australiens et saoudiens a créé un nouveau modèle pour mesurer le taux d'aragonite sur plus de 3.000 récifs de la Grande Barrière de corail australienne car, en effet, le mesurer sur place sur chaque récif est une tâche impossible (la Grande Barrière mesure 2.300 kilomètres).

    Récif corallien de l’atoll de Palmyra, au centre de l’océan Pacifique. Ces milieux très sensibles au réchauffement climatique abritent une grande biodiversité marine. © Jim Maragos, <em>U.S. Fish and Wildlife Service</em>

    Récif corallien de l’atoll de Palmyra, au centre de l’océan Pacifique. Ces milieux très sensibles au réchauffement climatique abritent une grande biodiversité marine. © Jim Maragos, U.S. Fish and Wildlife Service

    Les deux tiers des récifs restants pourraient disparaître avant 2050

    Selon les chercheurs, la diminution de l'aragonite « va probablement être plus importante sur la Grande Barrière que prévu actuellement [par le Giec, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climatclimat, NDLRNDLR] ». Cela suggère que, même si les émissionsémissions de CO2 sont réduites de manière importante, comme les pays s'y sont engagés, il est peut-être déjà trop tard pour empêcher une réduction de la surface couverte par les coraux et des pertes au niveau de « la biodiversité de cet écosystème ». L'acidité des océans a augmenté de 26 % par rapport à l'ère préindustrielle. Les chercheurs ont constaté des différences notables selon les zones, avec un risque accru pour les récifs situés à l'intérieur et dans la partie sud de la Grande Barrière.

    Selon l'ONG environnementale WWFWWF, près d'un tiers des récifs coralliens du monde sont déjà perdus et ceux qui restent pourraient disparaître d'ici le milieu du siècle. Ces écosystèmesécosystèmes uniques représentent moins de 0,1 % de la surface des océans mais abritent environ un quart des espèces marines, y compris des poissonspoissons essentiels pour l'Homme.