Les bienfaits de la marche sur le corps et l'esprit ne sont plus à démontrer. Et avec la crise sanitaire, la randonnée a de plus en plus le vent en poupe. L'initiative d'un Français devrait combler les amateurs de rando extrême car son projet envisage de relier les parcs nationaux français. Une balade de 3.000 kilomètres à pied, « ça use, ça use »…
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On connaissait déjà le Pacific Crest Trail aux États-Unis ou le Te Araroa en Nouvelle-Zélande... La France compte maintenant, elle aussi, sa super rando de 3.000 kilomètres au cœur des plus beaux parcs naturels. Et c'est tant mieux car les Français adorent la randonnée.
Accessible à tous et facile à pratiquer, l'activité a bénéficié de l'effet Covid-19Covid-19 : c'est bien simple, 35 % d'entre eux ont pratiqué ce sport au moins une fois au cours de ces 12 derniers mois, selon le ministère des Sports. De quoi donner l'impulsion pour créer l'HexaTrek. Le projet est en cours de campagne participative sur Ulule et devrait donner lieu aux premiers essais de balades à l'été 2022.
Les randonneurs chevronnés devraient se réjouir. HexaTrek veut relier les principaux massifs montagneux en France, de l'Alsace à l'océan Atlantique, en passant par les Vosges, les Alpes et les Pyrénées dans un parcours de 3.000 kilomètres. Cette rando de l'extrême promet de sillonner 3.000 kilomètres de sentiers reliant 14 des plus beaux parcs naturels des Vosges jusqu'aux Pyrénées. Quelque 47 GR (grands sentiers de randonnée) ont été réunis pour faciliter cette course avec la possibilité de bivouaquer.
Le futur développement de l'application mobile permettra de découvrir la randonnée au long cours et référencera lieux de bivouacs autorisés, refuges gratuits ou gardés, points d'eau et de ravitaillement. © HexaTrek
L'HexaTrek verra le jour l'an prochain
Afin d'aider les randonneurs, l'HexaTrek rassemble les infos principales dans une appli comme les points d'eau et de ravitaillement, les refuges (gratuits et gardés) ainsi que les lieux immanquables comme les points de vue, les plus beaux villages et merveilles naturelles.
À l'origine de ce projet, Kevin Ginisty. Ce randonneur de 31 ans connaît bien les longues randos. Il a traversé l'Amérique à pied, de la Patagonie jusqu'à la frontière canadienne. Pourtant, rien ne prédestinait cet originaire de la région parisienne à devenir un « Indiana Jones » de la montagne. Celui qui habite Chamonix a d'abord travaillé douze ans en tant que responsable marketing et chef de projet.
Fort de cette incroyable aventure, il a voulu proposer une randonnée similaire en France, sans avoir besoin de prendre l'avion. Il a lancé sa campagne sur Ulule, déjà financée à presque 400 % de son objectif par plus de 400 férus de la discipline. En route !
Chaussez vos crampons, nous partons dans les Alpes et les Dolomites
Culminant à 2.999 m d'altitude, entre la Vénétie et le Sud-Tyrol, les Trois Cimes (Tre Cime di Lavaredo) sont le symbole des Dolomites. Ces « montagnes pâles » comme elles étaient appelées avant que le géologuegéologue français du XVIIIe siècle, Déodat Gratet de Dolomieu, ne les étudie, prennent naissance sur un socle élevé à environ 2.300 m. Elles se dressent curieusement comme des menhirs tombés du ciel, fichés dans le socle montagneux de dolomiedolomie. La première ascension de la Grande Cime a été réalisée, en 1869, par Paul Grohmann, Franz Innerkofler et Peter Salcher.
Il est possible d'admirer toutes les faces de ce triptyque et d'en faire le tour en empruntant des itinéraires balisés. Une soixantaine de via ferrata (voies aménagées avec des câbles et des barreaux sur les parois rocheuses) ont été répertoriées dans les Dolomites, certaines existent depuis le XIXe siècle. La via ferrata De Luca-Innerkofler est la plus empruntée, relativement facile au départ du refuge de Locatelli, avec possibilité d'enchaîner vers l'est avec le Sentier des brèches.
De nombreux parcours sont praticables avec des guides de haute montagne, y compris pour les personnes à mobilité réduite. © Pierre Thiaville, tous droits réservés