La compétition du BMC Ecology récompense chaque année les plus belles photos des écologistes professionnels. L’occasion de (re)découvrir le travail de ces scientifiques de terrain, qui arpentent toute l’année les endroits les plus inhospitaliers de la planète.
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À l'instar de nombreux autres concours, la compétition BMC Ecology récompense des photos d'animaux et de nature. Mais à la différence de ces derniers, il est ouvert uniquement à des chercheurs travaillant dans des institutions dans le domaine de l'écologie. C'est donc autant la qualité et la beauté de la photo qui sont recherchées que son intérêt scientifique. Cette année, c'est un Français, David Costantini du Muséum national d'histoire naturelleMuséum national d'histoire naturelle (MNHN), qui obtient la première place avec sa photo de frégate malade.
La frégate a perdu sa superbe
La frégate superbe (Fregata magnificensFregata magnificens) est un magnifique oiseau marin vivant dans les zones subtropicales d'Amérique du Sud, au Cap Vert et dans les îles Galapagos. L'espèce est connue pour le sac gulaire rouge vif des mâles qu'ils gonflent durant la parade nuptiale. Cette photo montre une frégate atteinte d'une infection virale mortelle, qui entraîne la perte des plumes et cet aspect décharné. La photo signée David Costantini a été prise en Guyane où les épidémiesépidémies affectent durement la population de frégates locales. Un programme de recherche en cours vise à déterminer les causes et conséquences de la maladie.
Le lézard vert qui voit rouge
Le lézard vert des forêts ou Calotes calotes est un des plus grands lézards connus avec une longueur pouvant atteindre 65 centimètres. Vivant dans les forêts denses d'Inde et du Sri Lanka, il arbore habituellement des écailles vert foncé bardées de rayures blanches. Durant la saison de reproduction, la tête et la gorge du mâle devient rouge vif, tandis que le reste du corps tourne au vert pâle.
L’insecte devenu zombie
Ce coléoptèrecoléoptère de la famille des curculionidés a été infecté par un cordyceps, aussi connu sous le nom de « champignon zombie » car il prend littéralement le contrôle de son hôte, manipulant ses pattes pour le forcer à monter en haut d'une plante puis à l'immobiliser jusqu'à ce qu'il décède. L'insecteinsecte est ainsi dévoré de l'intérieur tout en restant conscient, le parasiteparasite évitant soigneusement de grignoter le cerveaucerveau.
Le crabe qui hante le sable
Le crabe fantôme est un crabe semi-terrestre qui vit sur les plages de sablesable dans les régions tropicales et subtropicales. Il est connu pour se déplacer à toute vitessevitesse (jusqu'à trois mètres par seconde !) lorsqu'il sent un danger. Le crabe fantôme passe néanmoins la plupart de sa journée dans son terrier pour se protéger de la chaleurchaleur ou du froid. Il émerge de temps en temps pour aller prendre son dîner, comme ici où on le voit sortir d'une empreinte de pas.
La timidité des arbres
Cette photo illustre un phénomène appelé « timidité des cimes », où les branches des arbres se rapprochent sans jamais se toucher, ce qui dessine des sortes de « canaux » dans le ciel. Cet étrange comportement a été observé chez une centaine d'espèces, mais on ignore encore son origine : collision entre les branches ? Communication souterraine ? Recherche du ventvent ? Moyen de laisser passer la lumièrelumière dans le sous-boisbois ?
Les éoliennes du désert
Guazhou, qui se trouve dans la province du Gansu au nord de la Chine, est surnommée comme la « bibliothèque mondiale des vents ». Le territoire possède la plus grande concentration de parcs éoliens au monde et possède une capacité équivalente à celle de toute l'Espagne, le cinquième producteur mondial. En plus de produire de l'énergieénergie, ces éolienneséoliennes plantées au beau milieu du désertdésert de Gobi contribuent à la croissance de la végétation avec un microclimatmicroclimat favorable.
Le bain du roi
L'eider royal, aussi appelé eider à tête grise (Somateria spectabilis), est un canard polaire qui se reproduit uniquement dans les hautes latitudeslatitudes de l'ArctiqueArctique. Leur migration est particulièrement spectaculaire, les oiseaux formant de longues files suivant le littoral, souvent constituées uniquement de mâles ou de femelles. Malgré sa grande aire de répartitionaire de répartition et la taille de sa population, cette espèce de canard, la plus septentrionale, pourrait être gravement affectée par la hausse des températures dans l'Arctique.
La mouche et le singe
Cette femelle géladagélada est visiblement très agacée par la mouche qui tourne autour d'elle. Aussi appelé singe-lionlion (le mâle possède une crinière touffue), ce grand primateprimate qui ressemble au babouin vit sur les hauts plateaux d'Érythrée et en Éthiopie entre 1.500 et 4.000 mètres d'altitude. Le mâle gélada est réputé pour son agressivité qui défend son clan becbec et onglesongles contre d'autres prétendants.