Il fait chaud et il fait sec. Et c’est toute la France qui en souffre. Jusqu’à nos montagnes. Dans les Alpes, notamment, les chutes de pierre se multiplient. Des mesures sont prises pour protéger la vie des alpinistes.
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Cet été comme peut-être jamais auparavant, partout en France, l'eau manque. Et il apparait des conséquences que l'on n'aurait pas nécessairement soupçonnées. Dans nos montagnes, par exemple. Après un hiver peu arrosé et un début d'été sec et chaud, les sources et les lacs se tarissent. Les glaciers fondent plus vite que d'habitude. Des crevasses se forment. Le débitdébit de certains torrentstorrents augmente. Et les chutes de pierre se multiplient.
Selon Jean-Marc Peillex, conseiller départemental du Mont-Blanc, « la montagne se régule et la modification du climat va rendre son ascension de plus en plus compliquée ». Ainsi, depuis mi-juillet déjà, par exemple, le couloir du Goûter -- autrement connu sous le nom de couloir de la mort... parce que depuis 1990, une moyenne de quatre personnes y ont perdu la vie chaque année -- est devenu, selon les autorités, bien trop dangereux. La semaine dernière, elles avaient rappelé que l'ascension du sommet du Mont-Blanc était déconseillée. Alors que les compagnies de guides avaient déjà suspendu leurs activités dans le secteur.
Quelles solutions d’adaptation ?
Dans l'espoir d'enfin réussir à décourager les plus inconscients -- des alpinistes venus d'Europe de l'est pour la plupart, arrivés là sans guide --, les refuges de Tête Rousse et du Goûter -- situés sur la voie normale du Mont-Blanc -- viennent eux aussi de fermer leurs portesportes. C'est la troisième fois que cela se produit en 20 ans. Et d'autres sont concernés, sur la route du Cervin notamment.
Les guides, eux, rapportent que les voies d'accès au Mont-Blanc ont déjà été fermées par le passé. Mais de manière exceptionnelle. Entre une semaine et 10 jours. Mais cette année, cela fait déjà un mois que les professionnels évitent de s'aventurer dans le secteur. En Suisse, les guides de Grindelwald ont, pour la première fois en 100 ans d'histoire, renoncé à l'ascension de la Jungfrau.
Dans d'autres secteurs, des refuges commencent à fermer leurs portes pour... manque d'eau. Leurs sources d'approvisionnement en eau potable ne coulent plus. Ils ne peuvent plus accueillir les randonneurs. C'est le cas, par exemple, du refuge du Col du Palet (Vanoise). Les autres refuges essaient de s'adapter. Des mesures de préventionprévention ont été mises en place. Les consommations d'eau sont limitées avec des restrictions ponctuelles. Nul doute qu'il faudra, là aussi, réussir à l'avenir à s'adapter plus efficacement au changement climatique en cours.