Le comportement du vortex polaire présent au-dessus de l’Antarctique interroge. Après une série de réchauffements stratosphériques records en juillet et août, la forme de ce vortex a changé.


au sommaire


    Le vortex polaire est une vaste zone d'airair froid qui circule en altitude au-dessus des pôles. Que ce soit au niveau de l'Arctique ou de l'Antarctique, son déplacement affecte la météométéo des pôles, mais aussi des régions avoisinantes. Des réchauffements dans la stratosphère se produisent régulièrement, mais ceux du mois de juillet 2024 ont été exceptionnels : un réchauffement stratosphérique soudain se produit en moyenne une fois par an au-dessus de l'Arctique et une fois tous les cinq ans au-dessus de l'Antarctique.

    Le saviez-vous ? Le réchauffement climatique a été mis en évidence pour la première fois en... 1856 ! Découvrez l'histoire de la femme qui l'a démontré dans Chasseurs de Science. © Futura

    Or, en juillet et août 2024, il s'est produit plusieurs réchauffements au-dessus du pôle Sud : deux majeurs et un plus petit. La température à cette altitude (environ 30 kilomètres) est montée jusqu'à -60 °C, alors qu'elle devrait être d'environ -80 °C à cette période de l'année.  

    Image du site Futura Sciences

    Les différentes périodes de réchauffements stratosphériques soudains du vortex polaire de l'Antarctique depuis janvier 2023. © NOAA

    Le vortex s’est transformé en forme de cacahuète

    Les vents qui composent le vortex polaire se sont alors affaiblis, et celui-ci a perdu sa forme circulaire. Il s'est allongé, comme « une cacahuètecacahuète », précise la Nasa.  

    Image du site Futura Sciences

    La forme normale du vortex polaire en 2023, comparée à celle allongée en 2024. © Nasa

    Que s'est-il passé ? Les chercheurs de la NasaNasa sont encore en train d'essayer de comprendre l'origine du phénomène.

    Image du site Futura Sciences

    L'apparence du vortex polaire le 5 août 2024. © Nasa

    Il est possible que la température à la surface de l'eau ait joué un rôle, tout comme la taille du trou dans la couche d’ozone. Le trou dans la couche d'ozonetrou dans la couche d'ozone est en effet plus petit que la normale depuis le début de l'année 2024. Les conséquences de cette bizarrerie polaire sur la météo sont peut-être déjà visibles, mais sans certitude : le mois de juillet a été particulièrement chaud en Antarctique et des quantités de neige importantes sont tombées en Australie.

    Voir aussi

    Le trou dans la couche d'ozone fait des siennes