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Avec son granit, la côte bretonne résiste assez bien aux assauts de l'océan, mais les côtes sableuses, elles, sont régulièrement remodelées. L'Observatoire de la côte aquitaine, avec le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minièresBureau de recherches géologiques et minières) et l'ONF (Office national des forêts), a compilé les observations avant et après les épisodes de tempête des deux derniers mois. La côte atlantique a subi deux périodes difficiles avec des vents et une houle particulièrement forts, du 23 au 27 décembre 2013 et du 3 au 7 janvier 2014.
L'analyse a porté sur 270 km de littoral entre la Gironde et les Pyrénées, à l'exception de l'estuaire de la Gironde. Les enquêteurs ont parfois utilisé des GPSGPS de précision métrique pour déterminer la limite de montée de la mer. Au cap Ferret, les auteurs ont même fait appel à un GPS différentiel de précision centimétrique, mais ils précisent que la nécessité venait d'un travail annexe. Le résultat est le constat d'un recul du trait de côte « dépassant 10 m sur de nombreux sites », selon les termes d'un rapport tout juste mis en ligne, Compte-rendu des observations post-tempêtes sur le littoral aquitain (décembre 2013-janvier 2014).
L'érosion constatée sur l'estuaire de Mimizan-Plage. © BRGM
Plus dur que les tempêtes Xynthia et Klaus
L'observatoire note que ces assauts ont provoqué des érosions locales de la côte sableuse, des disparitions temporaires de barres sableuses intertidales (dans la zone de balancement des maréesmarées), des séries d'inondations et de nombreux éboulementséboulements ou affaissementsaffaissements de terrains. « Les plages et les dunes ont été plus déstabilisées que lors du passage de la tempête Xynthia en février 2010 et Klaus en janvier 2009 », affirme le rapport. C'est en Gironde que le recul a été le plus important, avec plus de 10 m par endroit.
Le rapport note également de nombreuses dégradations de berges, de dunes, d'enrochements et d'ouvrages de protection, notamment dans le bassin d’Arcachon, à Mimizan et dans les Pyrénées-Atlantiques. Avec les marées à fort coefficient et les fortes houles de début février, l'observatoire estime que le bilan est provisoire et que les semaines à venir pourraient à nouveau connaître de nouveaux reculs côtiers.