Jusqu'à il y a peu de temps, aucun climatologue ne se risquait à faire de lien entre l'intensité des tempêtes et le réchauffement climatique. Mais la recherche a progressé, et les discours ont évolué. Les épisodes méditerranéens du printemps sont désormais plus intenses, mais aussi plus précoces qu'il y a 30 ou 40 ans.


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    La tempête Monica a balayé la France, l'Espagne et l'Italie le 9 mars dernier, en générant plus de 200 mm de pluie en 24 heures en Ardèche. Les intensités de pluie sont remarquables, mais la période également : la plupart des épisodes cévenols surviennent à l'automne or, celui du 9 mars est le troisième à se produire en cette fin d'hiver, début de printemps 2024.

    L'organisme ClimaMeter étudie les liens possibles entre les phénomènes météométéo extrêmes et le réchauffement climatique. Climameter a donc analysé les différences entre les événements similaires à la tempêtetempête Monica survenus entre 1979 et 2001, et ceux survenus entre 2001 et 2023. L'étude a montré que les dépressions de ce type présentaient des pressions plus basses de 5 hPa ces dernières années, comparé à celles des années 1980 et 1990. Dans le même type de situation météo et dans la même région, les températures sont supérieures de 2 à 3 °C, les ventsvents sont aussi légèrement plus forts (5 à 10 km/h en plus) et les précipitationsprécipitations plus intenses (6 à 13 mm en plus en moyenne).

    Les tempêtes méditerranéennes sont plus intenses et plus précoces à cette période

    Les épisodes cévenols qui se sont produits au printemps dans le passé se sont également légèrement décalés dans le temps : alors que ceux des années antérieures à 2000 se produisaient en mars et en avril, ceux des années récentes se sont produits en février et en mars, avec un mois de moins donc.

    Le changement climatique a donc certainement joué un rôle selon ClimaMeter, avec un indice de confiance moyen, tout comme la variabilité naturelle.