Alors que les départements de la Seine-et-Marne et de l’Eure-et-Loir sont placés en vigilance rouge ce vendredi pour des crues majeures, le lien entre les pluies intenses et le réchauffement climatique semble confirmé.


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    Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs de Climameter ont effectué des simulations en regardant l'évolution d'une même dépression avec le réchauffement climatique contemporain (2001-2023) et son évolution dans le scénario d'un réchauffement beaucoup moins fort (1979-2001). Ils ont pu constater que les pluies diluviennes de la tempête Kirk ont été nettement aggravées par la hausse globale des températures.

    Une grande différence entre la côte atlantique et méditerranéenne

    Ce réchauffement a engendré 20 % de pluie en plus le long de la côte Atlantique, soit une moyenne de 14 millimètres supplémentaires par jour. Cependant, ce même réchauffement a réduit les cumuls de pluie en Méditerranée, estiment les scientifiques : 40 % en moins, soit une moyenne de 16 millimètres en moins par jour sur cette zone.

    Des vents un peu plus forts

    Le lien entre le réchauffement climatique et la violence des vents est par contre moins marqué, mais tout de même visible sur les résultats des simulations effectuées : 12 % en plus, soit une moyenne de 12 km/h en plus. La dépression issue de l’ex-ouragan Kirk a été légèrement plus creuse : 2 hPa en moins.  

    Climameter annonce avoir une confiance « moyenne à élevée » en ses résultats. L'organisme précise que la variabilité naturelle de la météométéo, influencée par l'oscillation atlantique multidécennale et l'oscillation décennale du Pacifique (des variations localisées de la température de l'eau), a aussi pu avoir un impact.