Une chaleur quasiment généralisée et des conditions très contrastées en termes de pluies sur la Planète cet été : découvrez ce que révèle la dernière actualisation des prévisions saisonnières pour le monde publiée par Copernicus.
au sommaire
Copernicus, l'organisme européen de surveillance du climat, a actualisé ses prévisions saisonnières pour l'été. La tendance plus chaude que la normale, prévue depuis plusieurs mois déjà, se confirme pour la majorité des régions du monde en juillet, août, septembre, à la fois sur terre, comme dans les océans.
De fortes chaleurs en Europe du sud et sur le continent américain
La tendance pour les trois prochains mois entrevoit un temps nettement plus chaud que la moyenne, de manière quasiment certaine, en Europe du sud, Europe de l'est, ainsi que sur l'ensemble des États-Unis, l'est du Canada (le Québec) et les trois quarts de l'Amérique du sud (en dehors de la pointe du Chili et de l'Argentine). Le continent africain aussi sera majoritairement confronté à de la chaleurchaleur excessive, ainsi que l'Australie.
L'écart des températures à la moyenne prévue dans le monde pour les trois prochains mois. © Copernicus
En France, tout l'été s'annonce également plus chaud que la normale (surtout en fin d'été), sans grande fiabilité pour la moitié nord, mais avec plus de fiabilité pour la moitié sud et la pointe bretonne.
Quelles sont les zones qui connaîtront des températures plus basses que la normale cet été ? Aucune dans les terres ! Dans les océans, seules certaines zones du Pacifique (notamment celle marquée par l'arrivée de La Niña) s'annoncent plus froides que la normale.
Vers un temps enfin plus sec en France
Côté précipitations, des conditions beaucoup plus sèches que la norme sont prévues dans l'ouest américain, l'Amérique du Sud et l'Afrique du Sud. La mousson est envisagée comme très forte en Inde et au Pakistan, et de fortes pluies sont à prévoir dans les Caraïbes. Ailleurs, le signal concernant l'humidité est moins fort, ou inexistant.
L'écart des températures à la moyenne prévue dans le monde pour les trois prochains mois. © Copernicus
Après neuf mois de pluies incessantes, la tendance s'annonce désormais plus sèche que la normale en France à partir de juillet, surtout sur la moitié sud.
Pluies, sécheresse, chaleur extrême : voici les tendances météo pour l'été 2024
Article de Karine DurandKarine Durand, écrit le 15 mai
Découvrez la dernière tendance actualisée pour la météométéo de cet été dans le monde : si vous comptez voyager, Copernicus vous offre un aperçu global de ce qui vous attend côté températures, précipitations, ensoleillement et vent.
Les températures seront supérieures aux moyennes de saison pour quasiment l'ensemble du monde cet été, y compris en France. Cette anomalieanomalie positive des températures s'annonce très marquée à l'ouest de l'Amérique du nord, sur une grande partie de l'Amérique du sud, à l'est de l'Asie, ainsi qu'en Antarctique. Seules quelques rares zones devraient connaître des températures sous les moyennes de saisonsaison : la pointe sud de l'Amérique du sud et le Pacifique équatorial touchés par le phénomène refroidissant La NiñaLa Niña.
Après les records déjà battus ces derniers mois, le taux d'humidité dans l'atmosphèreatmosphère s'annonce encore très largement au-dessus de la moyenne sur la quasi-totalité de la Planète entre juin et août, et encore une fois en France. Les zones les plus humides, toujours par rapport à leur propre moyenne, devraient être le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient, l'est de l'Australie, l'Antarctique et l'est du Canada.
Au choix, pluies extrêmes ou sécheresse extrême
En ce qui concerne la pluie, l'été 2024 sera sans doute marqué par des extrêmes dans les deux sens : de fortes pluies en Inde, en Indonésie, au nord de l'Amérique latine et un déficit marqué sur une grande partie de l'Amérique du sud et au Mexique. En France, aucune anomalie n'apparaît pour le moment.
Le temps s'annonce plutôt ensoleillé sur une grande partie de l'Europe, ainsi que sur les États-Unis, le Canada, la Russie, l'ouest de l'Australie, l'Amérique du sud et le sud de l'Afrique. Seul l'est de l'Afrique devrait être plus nuageux que la normale.
Les vents seront globalement plus forts que la moyenne l'été prochain : surtout sur l'est de l'Amérique du sud, le sud des États-Unis, l'ouest canadien, l'Australie, la Chine, quasiment toute l'Afrique.
Aucun signal n'apparaît par contre pour les vents en France.
La probabilité d’un été anormalement chaud est entre 70 et 100 % dans ces régions du monde !
Article de Karine Durand, écrit le 8 mars 2024
L'organisme Copernicus vient de publier sa tendance à long terme pour l'été prochain dans le monde. Une carte résume le niveau des températures attendu en juillet, août, septembre, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est rouge !
Que nous réserve l'été 2024 en termes de températures ? L'année 2023 est la plus chaude enregistrée dans le monde depuis le début des relevés météo, mais 2024 semble prêt à décrocher un nouveau record. L'organisme de surveillance du climatclimat Copernicus vient de mettre en ligne son aperçu de l'été dans le monde. Il s'agit bien-sûr de prévisions météo à long terme, dont la fiabilité est limitée à cette échéance. Mais les prévisions de Copernicus ont su prouver leur efficacité ces dernières années, avec une tendance globale qui est, très souvent, en grande partie juste.
La carte mondiale des anomalies de températures prévues en juillet, août, septembre 2024. © Copernicus
Plus de la moitié de la Planète dans le rouge !
La carte mondiale montre l'anomalie de températures prévue en juillet, août, septembre, c'est-à-dire l'écart de chaque pays et région avec sa température moyenne sur la période 1993-2016. Plus de la moitié du monde se trouve « dans le rouge » : sur toutes ces zones , la probabilité de connaître un été anormalement chaud est comprise entre 70 et 100 % ! L'Afrique, l'Australie, l'Indonésie, le sud de l'Asie (Chine et Inde), le Moyen-Orient, le sud des États-Unis et une grande partie de l'Amérique du sud vont très certainement connaître une véritable surchauffe. Des prévisions qui sont tout à fait en accord avec le scénario météo attendu pour la fin progressive du phénomène El Niño, une phase naturelle qui s'additionne au réchauffement climatiqueréchauffement climatique. La France semble moins touchée, mais la probabilité de connaître un été plus chaud que la normale est tout de même de 60 à 70 % sur la moitié sud, et de 50 à 60 % sur le reste du pays.
Dans l'océan pacifique, la trace bleue peut surprendre : elle témoigne d'une anomalie froide liée à l'arrivée de La Niña, la phase climatique qui succède à El NiñoEl Niño.