L’océan Atlantique est en surchauffe partout avec des valeurs records, sauf sur une zone précise : au niveau de l’équateur, un refroidissement est en cours. Il s’agit d’un phénomène climatique naturel, très similaire à celui de La Niña qui se produit dans le Pacifique.


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    Après la fin d’El Niño au printemps, une autre phase du même cycle, La Niña, va se mettre en place dans l'océan Pacifique équatorial cet automne. Ces deux phases sont bien connues pour leur influence sur la météométéo mondiale. Mais il existe un phénomène similaire qui se situe à la même latitude dans l'océan Atlantique, c'est ce qu’annonce la NOAA : près de l'équateur, le long des côtes africaines, un autre refroidissement des eaux se met en place cet été. Il s'agit de « l'Atlantique Niña » qui est la phase froide du cycle AZM (Atlantic Zonal Mode)).

    La zone de refroidissement actuel dans l'océan Atlantique équatorial. © NOAA
    La zone de refroidissement actuel dans l'océan Atlantique équatorial. © NOAA

    Un refroidissement estival ?

    Tout comme le cycle Enso (El NiñoEl Niño/La NiñaLa Niña), l'AZM a aussi une phase chaude et une phase froide, de manière tout à fait naturelle. Et comme le phénomène La Niña du Pacifique, l'Atlantique Niña se caractérise par une anomalieanomalie de température. Depuis début juin, la température de l'eau est entre 0,5 et 1 °C inférieure aux moyennes de saison dans cette zone précise (car tout le reste de l’Atlantique bat des records de chaleur). Si cette anomalie thermique persiste jusqu'à fin août, soit trois mois d'affilée, alors il s'agira officiellement d'un Atlantique Niña.

    Les différentes phases Atlantique Niña et Atlantique Niño depuis 1982. © NOAA
    Les différentes phases Atlantique Niña et Atlantique Niño depuis 1982. © NOAA

    La température de l'Atlantique influence les pluies et les cyclones 

    Exactement comme le cycle Enso du Pacifique, le cycle AZM de l'Atlantique a des conséquences sur la météo, mais de manière moins vaste : il influence la quantité de précipitations qui tombe au Sahel, en Guinée, et aussi sur une partie de l'Amérique du Sud. Mais il semblerait que la phase Atlantique Niño (ce qui n'est pas le cas cette année) ait des effets plus forts, sur les précipitations, mais aussi sur le développement des cyclones du Cap Vert.