Plusieurs ouragans peuvent être présents en même temps au-dessus des océans, et il arrive que certains finissent par se rencontrer sur leur trajectoire. Que se passe-t-il dans ce cas ? Un ouragan peut littéralement en avaler un autre !


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    La saison des ouragans s'étend de juin à novembre dans l'Atlantique Nord, et certaines années, les services météométéo ont déjà relevé jusqu'à cinq ouragans simultanés au-dessus de l'océan. La plupart du temps, chacun poursuit sa trajectoire, mais dans de très rares cas, deux ouragans (mais aussi typhons ou cyclones dans d'autres bassins) peuvent se rapprocher, soit parce que leurs trajectoires respectives les poussent l'un vers l'autre, soit parce qu'ils suivent la même trajectoire, et que l'un des deux est plus rapide que l'autre puis finit par le rattraper. Lorsqu'ils sont trop proches, les courants atmosphériques les poussent à se tourner autour, comme dans une sorte de danse, vue des images satellites.

    C'est à ce moment-là que les scientifiques parlent de l'effet Fujiwhara, du nom d'un météorologuemétéorologue japonais qui a découvert cette drôle de rotation dans les années 1920. Cette petite danse se produit lorsque les deux phénomènes arrivent à moins de 1 500 kilomètres l'un de l'autre.

    L'ouragan le plus fort avale son voisin morceaux par morceaux

    Ce qui se passe ensuite dépend de l'intensité de chaque phénomène : lorsque les deux ouragans sont d'intensités similaires, on pourrait croire qu'ils vont fusionner pour former un super-ouragan, mais ce n'est pas le cas. Après s'être tournés autour un moment, ils sont généralement déviés de leur trajectoire et reprennent leur course. Mais lorsqu'un ouragan est plus fort que l'autre, il devient cannibale : il avale le plus faible après avoir dansé avec lui. Il ne l'engloutit pas d'un seul coup, mais par morceaux : il aspire des parties de l'autre ouragan jusqu'à l'affaiblir complètement.

    Le plus faible disparaît totalement, ou bien ses restes deviennent une simple dépression. Le fait de cannibaliser son prochain permet à l'ouragan le plus fort de grandir encore davantage en taille, et d'être plus puissant.

    Ce phénomène peu fréquent arrive en moyenne une fois tous les trois ans dans l'océan Atlantique Nord, et une fois par an dans le Pacifique Nord.