Les ouragans et tempêtes continuent de faire des victimes plusieurs années après, de manière indirecte. Une nouvelle étude publiée dans Nature explique que le nombre réel de morts lié aux phénomènes cycloniques est en fait beaucoup plus élevé que le bilan annoncé quelques jours à quelques semaines après.
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L’ouragan Helene qui a dévasté le sud-est des États-Unis le 26 et 27 septembre a provoqué un bilan humain provisoire très élevé : plusieurs centaines de morts. Un phénomène cyclonique tue directement, en moyenne, 24 personnes aux États-Unis, mais chacun est suivi de 7 000 à 11 000 décès supplémentaires selon les conclusions d'uneétude qui vient de paraître dans la revue Nature. Cette surmortalité pourrait même s'étaler sur plus de 15 ans !
Une cascade de conséquences après chaque phénomène météo violent
Les tempêtes et ouragans entraînent en effet une cascade de conséquences à long terme :
- Un accès moins facile aux soins en raison des dégâts.
- Un renoncement aux soins médicaux en raison de problèmes d'argentargent (perte d'emploi à cause des dégâts, travaux couteux dans l'habitation sans assurance, déménagement, etc.).
- Une pollution des eaux qui entraîne des maladies infectieuses.
- Un logement détérioré (moisissure, exposition aux intempéries etc.) qui n'est pas réparé en raison du manque d'argent.
- Stress post-traumatiqueStress post-traumatique et suicide face à la perte de ses proches, la perte d'argent, d'emploi, de cultures etc.
- Des accidentsaccidents de la circulation sur des routes endommagées.
D'après les chiffres de surmortalité étudiés entre 1930 et 2015 après 501 tempêtes et ouragans, certaines catégories de la population sont davantage touchées aux États-Unis : les enfants de moins d'un an, les séniors (plus de 65 ans) et la population noire.