La communauté scientifique commençait à douter de son arrivée, mais La Niña a fini par se déclencher en janvier, alors qu’elle était initialement prévue l’été dernier. Quelles seront ses conséquences dans le monde et en France ?
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La NOAA l'avoue : « Nous ne savons pas encore » pourquoi La Niña a pris un tel retard. Ce refroidissement d'une partie des eaux du Pacifique fait donc suite à la phase neutre qui a suivi El Niño. L'épisode La NiñaLa Niña 2025 sera court et faible : selon la NOAA (National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration), il y a 59 % de chance pour que cette période s'arrête entre février et avril. La Niña sera ensuite suivie d'une nouvelle phase neutre (60 % de probabilité) qui devrait se mettre en place entre mars et mai.
Les conséquences de La Niña sur la météo
La Niña devrait donc durer seulement 3 à 4 mois, est-ce que cela sera suffisant pour avoir un impact sur les conditions météo des régions du monde concernées ? Oui, pour certaines zones très sensibles à son influence : l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord en particulier. Aux États-Unis, la distribution des pluies et le niveau des températures, d'octobre à décembre 2024, correspond déjà à ce que l'on peut attendre de La Niña. L'aggravation de la sécheresse au sud de la Californie, avec le risque d’incendies qui en découle, fait aussi partie des conséquences possibles et classiques d'une phase La Niña.
Mais, comme le rappelle la NOAA, La Niña n'est « qu'un des joueurs » de l'équipe et d'autres facteurs entrent en compte. Qu'en est-il de la France ? L'impact du cycle Enso (El NiñoEl Niño-La Niña) sur l'Europe fait toujours débat parmi les scientifiques : s'il y a un impact, ce qui n'est pas certain, il est faible. Météo France précise que « statistiquement, les effets d'un phénomène La Niña en Europe, mais aussi dans le monde, sont plus limités que ceux d'un phénomène El Niño ».
En France, « lors d'un épisode La Niña marqué, on constate en général des situations anticycloniques sur le proche Atlantique plus fréquentes que la normale. Cela peut alors se traduire par des conditions plus sèches que la normale sur l'Europe de l'Ouest ». Mais avec un épisode La Niña aussi faible et court, il est fort probable que ses conséquences en Europe soient peu perceptibles, tout comme son impact sur le climat mondial.