La survie de millions de personnes est menacée par des conditions de sécheresse prolongée dans le sud de l'Afrique. Si le changement climatique modifie la météo en Afrique de manière certaine, le principal responsable de cette sécheresse est cette fois-ci un phénomène naturel, El Niño, qui change la distribution des pluies dans certaines parties du monde.
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El NiñoEl Niño, en place depuis l'été 2023, est une phase climatique bien connue pour assécher la moitié sud de l'Afrique. Le phénomène touche à sa fin au cours du mois de mai, mais en attendant, ses conséquences ont été désastreuses sur des pays déjà en souffrance avant cet épisode : entre janvier et mars, il est tombé moitié moins de précipitations que la normale au sud de l'Afrique, en particulier sur l'Angola, la Zambie, le Botswana, le Zimbabwe et le Losotho. Et cela, pile au moment de la saison de croissance pour les cultures.
En Zambie, la moitié des cultures ont été ravagées par la sécheresse. 1,4 millions de têtes de bétail sont considérées en danger de mort en raison du manque d'eau sur le sud de l'Afrique. L'insalubrité de l'eau restante est déjà à l'origine d'une épidémie de cholera à travers le Zimbabwe, la Zambie et le Malawi.
Une amélioration météo possible en 2025, mais pas avant
Les Nations Unies ont appelé à l'aide internationale pour éviter une famine de grande échelle, d'autant plus que les prévisions météométéo à trois mois ne sont pas optimistes. Les effets d'El Niño vont se dissiper progressivement et les précipitations vont rester inférieures aux moyennes jusqu'en juin prochain, au moins. Cela signifie donc que toute la saison de culture 2024 sera compromise.
Seul espoir à l'horizon, le retour probable d'une autre phase climatique, La Niña, à partir de l'été prochain. Dans ces conditions qui restent à confirmer, c'est le scénario inverse qui se produira sur le sud de l'Afrique : les précipitations devraient être plus abondantes à l'hiverhiver et au printemps 2025, et les récoltes bien meilleures.