C’est en 1935 que le continent africain a connu sa température la plus basse jamais enregistrée : le 11 février de cette année-là, la ville d’Ifrane au Maroc a enregistré – 23,9 °C.


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    Ifrane n'est pas surnommée pour rien « la petite Suisse du Maroc ». Perchée à 1635 m d'altitude, cette ville de 15 000 habitants permet de ressentir l'ambiance des Alpes... au Maroc. En plus de ses montagnes faisant penser aux Alpes, l'architecture s'est également inspirée des villages européens situés en altitude. Située à environ 1h de Fès, elle fait partie des montagnes du Moyen Atlas. La ville abrite une population de macaques de Barbarie tout à fait habitués au froid hivernal. 

    Un climat froid et humide l’hiver

    Ifrane possède un climat humide et continental. En hiver, la neige tombe abondamment dans cette zone et plusieurs stations de ski avoisinantes ouvrent leurs portesportes. Elle fait en effet partie des zones les plus arrosées du Maroc.

    Au mois de février, la température moyenne l'après-midi est de 10 °C, et de 0 à -1 °C le matin. La valeur record enregistrée le 11 février 1935 s'écarte donc énormément des moyennes de saisonsaison.  Mais la ville est habituée aux grands écarts de températures : celle-ci peut monter jusqu'à plus de 30 °C l'été. Alors, comment le mercuremercure a-t-il pu descendre aussi bas en février 1935 ? A cette époque, les satellites et autres outils météorologiques n'étaient pas assez développés pour pouvoir disposer d'une véritable analyse de la situation météorologique. 

    D'autres stations de la région ont mesuré des valeurs très basses le même jour et une valeur de -24, 1 °C aurait été relevée à Oussikis à 2100 m d'altitude, mais cette température n'a jamais été officialisée par l'Organisation Météorologique Mondiale.

    Dans tous les cas, l'abondance de la neige a sans doute joué un grand rôle en reflétant les rayons lumineux, et en permettant donc à la température de descendre aussi bas. Ifrane détient toujours, à ce jour, le record absolu de froid enregistré en Afrique depuis les premiers relevés de 1912.