La dépression Boris, qui a inondé une partie de l’Europe centrale, a été 20 % plus pluvieuse à cause des émissions de gaz à effet de serre, annonce Climameter. Un constat qui s’est largement vérifié ces dernières semaines avec les autres inondations survenues dans le monde.


au sommaire


    Ce mardi 17 september, la dépression Boris commence tout juste à quitter l'Europe centrale après avoir semé le chaos en Pologne, en Autriche, en République tchèque, en Roumanie, en Slovaquie et en Hongrie. Jusqu'à 400 millimètres de précipitations ont été relevés en l'espace de cinq jours, faisant déborder toutes les rivières de cette partie de l'Europe. Tous les météorologuesmétéorologues s'accordent sur le fait que la tempête a été alimentée par la chaleur extrême de la mer Méditerranée et de la mer Noire. Cependant, ce n'est pas la première fois que cette région européenne est touchée par des inondations dévastatrices, comme en 1997 et en 2013.

    Des dépressions plus creuses et des pluies plus intenses

    L’organisme Climameter a donc analysé les autres tempêtes similaires du passé (survenues entre 1979 et 2001) et les a comparées aux plus récentes (celles survenues entre 2001 et 2023). De nos jours, une même dépression est plus creuse (-2 hPa) et contient jusqu'à 20 % de précipitations en plus sur cette zone, à cette même époque de l'année : soit 4 à 8 millimètres de pluie en plus sous le même phénomène et localement 10 millimètres en plus pour des villes comme Vienne et Cracovie. La contribution d'un phénomène climatique naturel, comme l'oscillation atlantique multidécennale, est possible, mais de manière assez faible. L'augmentation des émissionsémissions de gaz à effet de serre, ayant conduit à la surchauffe de l'eau, est la principale responsable de l'augmentation des pluies pour ce type de dépression.

    Plus les eaux se réchauffent, plus les phénomènes météo sont pluvieux

    Le même constat se vérifie pour les autres catastrophes pluvieuses des dernières semaines dans le monde : le typhon Yagi, qui a inondé la Chine et le Vietnam, a également produit des précipitations 20 % plus fortes à cause de la chaleurchaleur de l'eau, selon Climameter. Début septembre, c'est la France qui était touchée par de graves inondations : les Bouches-du-Rhône (Marseille), le Var (Fréjus) et ensuite les Pyrénées.

    Des départements proches de la Méditerranée, dont l'évaporation des eaux de surface a alimenté les perturbations en humidité. Une situation qui ne devrait plus nous étonner au regard de l'état du climatclimat, de nos mers et océans, liée aux émissions de gaz à effet de serre : les climatologuesclimatologues alertent depuis plus de 10 ans sur l'augmentation des pluies en cas de dépressions, de perturbations, de cyclonescyclones ou d'oragesorages.