23 ans après la signature du protocole de Montréal, la couche d'ozone, qui nous protège des UV,  s'est à peu près stabilisée. Mais chaque année, un important « trou» (pour employer l'expression commune) se reforme en Antarctique à partir du mois d’août. Cet amincissement devrait atteindre son maximum annuel ces jours-ci, si ce n’est pas déjà fait.


au sommaire


    Le trou dans la couche d'ozone est une image. À proprement parler, il ne s’agit pas d’un trou mais d'un appauvrissement plus ou moins prononcé de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique et qui limite d'autant son efficacité. © Nasa (Ozone Hole Watch) & Michael Carlowicz

    Le trou dans la couche d'ozone est une image. À proprement parler, il ne s’agit pas d’un trou mais d'un appauvrissement plus ou moins prononcé de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique et qui limite d'autant son efficacité. © Nasa (Ozone Hole Watch) & Michael Carlowicz

    Dans quelques semaines, les scientifiques seront en mesure de déterminer avec précision dans quelle proportion la couche d’ozone s'est appauvrie. Les premières mesures laissent à penser que la taille et la profondeur du trou seront légèrement inférieures à la moyenne des trente dernières années, probablement en raison de températures plus chaudes dans la stratosphère, dues au changement climatique. De légers changements météorologies pourraient encore changer la donne et affecter le taux de destruction de l'ozoneozone, et par conséquence agrandir le trou.

    Cet appauvrissement de l'ozone est la conséquence de l'apport de CFCCFC et d'autres gazgaz à base de chlorechlore et de bromebrome qui interagissent avec d'autres phénomènes naturels. Concentré dans la basse stratosphère (située entre environ 8 et 50 kilomètres d'altitude), le rôle de la couche d'ozone pour la vie terrestre est fondamental. En effet, la couche d’ozone bloque la lumièrelumière ultraviolette (en l'absorbant), qui endommage l'ADNADN des plantes, des animaux et des humains, et provoque des cancers de la peaucancers de la peau chez l'homme.

    Le protocole de Montréal ou un exemple réussi d’une coopération entre scientifiques et industriels

    Signé le 16 septembre 1987 par les représentants de 24 pays et ratifié par 191 pays, le protocole de Montréal a permis de diminuer de façon considérable la production des substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Celle-ci est passée de 1,8 million de tonnes en 1987 à 83.000 tonnes à la fin de 2005. 23 ans après sa signature, les scientifiques affirment que le trou a cessé de s'agrandir.

    Il n'a toutefois pas commencé à se refermer. On prévoit que la couche d'ozone redeviendrait aussi dense qu'avant les années 1980 à une date située entre 2050 et 2075. Le comité d'évaluation scientifique de l'ozone du programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), qui surveille l'efficacité du protocole de Montréal, devrait publier son dernier examen de l'état de la couche d'ozone dans le monde d'ici la fin de l'année 2010, quatre ans après la dernière évaluation.