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- Admirez les aurores boréales en image
En cette période de forte activité solaire (notre étoileétoile est très proche du maximum de son cycle), les éruptions accompagnées d'éjection de massemasse coronale sont assez fréquentes. Transportées par le vent solaire, les particules énergétiques échappéeséchappées de notre étoile viennent s'engouffrer dans les lignes du champ magnétique terrestre. Leur rencontre avec les atomesatomes d'oxygène et d'azoteazote présents dans la haute atmosphère se solde par l'apparition de superbes aurores, des draperies lumineuses qui dansent dans le ciel étoilé.
C'est au niveau des régions polaires terrestres que le spectacle est le plus beau, et l'on peut donc assister à des aurores boréales ou des aurores australes. Signalons pour être complet que la Terre n'est pas la seule planète à bénéficier d'aurores polaires puisqu'on en observe également sur Jupiter, Saturne ou encore UranusUranus.
Pour beaucoup d'astrophotographes américains, ce sont les dernières nuits pour espérer enregistrer l'image d'une belle aurore boréaleaurore boréale avant l'approche du solstice d'étésolstice d'été le 21 juin prochain. Mais ils ne sont pas les seuls à lever les yeuxyeux vers le ciel nocturne : les chasseurs d'oragesorages et d'éclairséclairs surveillent les caprices de la météométéo. Ces derniers ont été particulièrement nombreux et spectaculaires en cette année 2013, marquée par une tornade dévastatrice sur la ville de Moore, et d'inquiétantes prévisions de la NOAANOAA concernant la saison cyclonique.
Il y a quelques jours, Walter Lyons a été le premier à enregistrer l'image de farfadets sur fond d'aurore boréale depuis le Dakota du Sud. © Walter Lyons, FMA Research, WeatherVideoHD.TV
Deux images exceptionnelles de farfadets d’aurore boréale
Passionnés par l'activité électrique atmosphérique, Walter Lyons et Mike Hollingshead font partie de ceux qui traquent les phénomènes météorologiques extrêmes. Le premier est membre du FMA Research, un réseau de bénévoles qui utilisent des caméras vidéo pour tenter d'enregistrer les phénomènes lumineux électriques qui se produisent dans l'atmosphère. Il y a quelques jours l'appareil de Walter Lyons a saisi un farfadet.
Bien qu'ils soient décrits depuis plus d'un siècle, les farfadets sont très rarement photographiés car ils ne durent que quelques millisecondes. La première image de farfadet fut réalisée accidentellement en 1989, depuis une navette spatiale, puis au sol en 1994. Leur nature est encore l'objet de débats entre chercheurs, mais la plupart s'accordent sur l'idée que les farfadets sont de fortes décharges électriques (associées à de puissants éclairs) qui ionisent brièvement l'airair entre 50 et 90 km d'altitude.
La nuit où Walter Lyons a filmé un farfadet rouge depuis son site d'observation dans le Dakota du Sud (États-Unis), le ciel était coupé en deux (image ci-dessus). Alors que des nuagesnuages d'orage s'amoncelaient sur l'horizon, le ciel était dégagé plus haut, laissant voir les étoiles et surtout les draperies d'une aurore boréale.
Un rare phénomène atmosphérique
Même scénario le 31 mai dans l'Iowa (un état voisin du Dakota du Sud) pour Mike Hollingshead. Malgré un temps très incertain, les images satellite montrant ce soir-là que la plus grande partie du pays était sous les nuages, cet observateur décida de mettre en place son matériel photo pour tenter quelques images : une aurore boréale ou des éclairs striant le ciel, pourquoi pas ? Mike Hollingshead fut bien inspiré. Sur une de ses photographiesphotographies (image ci-dessous), alors que les éclairs illuminent l'horizon, une petite bande de ciel échappe aux nuages. Au milieu des étoiles et sur fond d'aurore boréale verte, des sylphes rouges ont laissé leur signature.
Walter Lyons et Mike Hollingshead sont sans aucun doute les premiers photographes à immortaliser des farfadets. La probabilité d'enregistrer en même temps ces deux phénomènes d'ionisationionisation atmosphérique est certainement aussi faible que celle de gagner au Powerball, la célèbre loterie américaine...