Les grands déserts du monde sont désormais menacés par un trop-plein d'eau ! Ces terres arides sont en effet de plus en plus confrontées à des épisodes récurrents de précipitations extrêmes qui entraînent des inondations gigantesques.
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L'Afrique du Nord et le Moyen-Orient sont des régions désertiques qui subissent de plus en plus régulièrement de dramatiques inondations. L'actualité météométéo des dernières semaines l'a encore prouvé : le Maroc a connu des inondations catastrophiques et le Sahara a été confronté à des pluies exceptionnelles, localement l'équivalent de plusieurs années de pluies en l'espace de deux semaines.
Il y a quelques mois, c'est la ville de Dubaï qui était confrontée à un déluge historique après un violent orage.
Une étude publiée dans Nature Communications a analysé les raisons qui mènent à l'augmentation de la fréquence de ces événements dans le désert. La menace provient en fait de deux facteurs :
- la multiplication des épisodes de précipitationsprécipitations extrêmes ;
- l'érosion des sols, liée à la progression de la désertificationdésertification.
Ces deux éléments peuvent paraître opposés et pourtant c'est bien la combinaison des deux qui mène aux gigantesques inondations. Le désert devient de plus en plus aride, l’érosion s’aggrave et des épisodes pluvieux plus violents qu'avant se déclenchent régulièrement. Incapables d'absorber ces pluies, les sols désertiques sont alors submergés par des eaux déchaînées. Dans les villes du désert, comme Dubaï, les infrastructures n'ont pas été conçues pour faire face à cette arrivée massive de l'eau.
Certains pays européens sont confrontés au même problème
Cependant, les grands déserts d'Afrique et du Moyen-Orient ne sont pas les seuls à subir ce processus lié au changement climatique. Le même problème se pose dans des pays européens, comme l'Espagne qui subit aussi la désertification et la multiplication d'intempéries pluvieuses ultra-violentes.
Face à l'urgence de faire face à la situation, deux actions sont prioritaires selon les chercheurs : utiliser le réseau de satellites météo pour mieux prévoir les intempéries dans les déserts (qui manquent de couverture météo) et adapter les villes à ce risque inéluctable d'inondations.