Les équipes de secours du nord du Yucatan se sont lancées lundi, au milieu des débris, à l'assaut des rues de Merida et des villages et ports de la côte pour faire un premier bilan des dégâts de l'ouragan Isidore qui repartait, affaibli, vers les eaux du Golfe du Mexique). Toute la région a été décrétée "zone de catastrophe naturelle" par les autorités locales et les 1,7 million d'habitants de l'état du Yucatan se mettaient à la tâche après une nuit passée sous de violentes rafales de vent dans des abris spéciaux ou dans leurs maisons calfeutrées.

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    Au total, plus de 80.000 habitants des localités de la région ont été évacuées, indiquait lundi la protection civile, tandis que les secouristes enjambaient arbres déracinés, poteaux télégraphiques et débris divers pour progresser à travers les rues.

    Les équipes de secours, également freinées par les pluies qui continuaient de tomber, apportaient des provisions, de l'eau potable et des couvertures dans les refuges. L'électricité est encore coupée dans toute la ville de Merida (750.000 habitants) et l'aéroport est toujours fermé."C'est le pire ouragan que j'ai connu dans mon existence", a affirmé l'achitecte Maria Herminia Gonzalez: "maintenant il va falloir reconstruire toute la physionomie de la ville", a-t-elle ajouté.

    Dans les quartiers pauvres de la périphérie, de nombreux baraquements et maison en bois ont été emportés par le ventvent. De longues files d'attente se sont formées devant les magasins d'alimentation en attendant leur ouverture incertaine. "Les gens ici sont déconcertés, ils n'avaient pas fait de provisions", souligne une institutrice Martha Jimenez. "Nous allons avoir des moments difficiles pour tout reconstruire", a affirmé de son côté le gouverneur de l'Etat du Yucatan Patricio Laviada.

    L'ouragan Isidore, qui avait longé la côte septentrionale du Yucatan pendant toute la journée de dimanche, s'était rabattu dans la nuit sur les terresterres au nord-ouest de la péninsulepéninsule, semant la dévastation.
    L'armée mexicaine a mis en place le "plan DFN-III (de priorité absolue en cas de catastrophes) et les soldats mobilisés sont appuyés par des corps de police et de volontaires de la protection civile. Il faudra plusieurs jours pour que les personnes déplacées puissent regagner leurs demeures souvent envahies par les eaux, estiment les secouristes qui n'ont pas encore pu mesurer l'ampleur exacte des dégâts, en raison des difficultés d'accès et de communication.

    Jusqu'à lundi, quatre décès causés par l'ouragan avaient été signalés.