C’est une situation météo historique qui touche ce jeudi plusieurs départements du sud de la France. L’épisode cévenol en cours donne des cumuls de pluie absolument exceptionnels et des inondations majeures sont en train de se produire.
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Six départements ont été placés en vigilance rouge par Météo France pour le risque d'inondation : l’Ardèche, le Rhône, la Loire, la Haute-Loire, les Alpes-Maritimes et la Lozère.
Le Var est également confronté à des précipitations diluviennes.
Des cumuls de pluie sous-estimés par les prévisions
Alors que les organismes météométéo prévoyaient des cumuls de 200 à 300 mm en deux jours, localement 400 mm, les estimations ont été largement dépassées : à 13 h ce jeudi, alors que l'événement n'est pas terminé, on dépasse déjà les 650 à 680 mm entre l'Ardèche et la Lozère. Infoclimat a même relevé plus de 800 mm sur l'une de ses stations (non-officielles) à La-Croix-de-Bauzon en Ardèche. Les intensités atteignent 25 à 40 mm par heure et 50 à 100 mm sont encore possibles d'ici ce soir : le cumul total pourrait donc atteindre les 800 à 900 mm, voire plus.
En Ardèche, le Lignon est entré en crue majeure et les images qui parviennent sont catastrophiques : des autoroutes et chemins de ferfer inondés, du bétail emporté par des eaux déchaînées et des habitants tentant de fuir en traversant les zones déjà inondées.
En cours d'après-midi, d'autres départements se sont aussi retrouvés sous les eaux : le Rhône, la Loire et les Alpes-Maritimes.
La ville de Lyon a subi des inondations importantes, ainsi que ses alentours.
Des supermarchés ont été engloutis par les eaux :
Ce jeudi à 17h, ce sont plus de 150 communes qui ont été inondées.
Pourquoi une telle aggravation du phénomène ?
Cette énorme massemasse nuageuse, orageuse et pluvieuse résulte de l'association de deux phénomènes : une dépression et les restes de l'ex-ouragan Leslie. La quantité de pluie résulte de cette combinaison de phénomènes, avec la présence d'un flux de sud qui apporte sans relâche des remontées douces et humides.
Il est difficile de savoir s'il y a des records absolus car les stations météo qui ont enregistré les plus forts cumuls sont assez récentes, il n'y a donc pas de comparaison possible.
Il faut remonter à une dizaine d'années pour retrouver des événements aussi pluvieux, en 2014 et 2011.