Depuis quelques jours, des cartes météo circulent sur les réseaux sociaux, et font croire à des anomalies de chaleur pas si intenses que ça. Attention, elles sont bien évidemment fausses !
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Ces cartes comparent les anomaliesanomalies de chaleurchaleur actuelles à celles d'autres années avec soi-disant des températures similaires entre 2002 et 2022, ou encore entre 1976 et 2022. Leur but : faire croire à une exagération du dérèglement climatique. Selon ces climato-sceptiques-convaincus, les météorologuesmétéorologues exagèrent la coloration de la carte en lui donnant une teinte de plus en plus rouge afin de faire croire à des températures plus élevées. Notamment par une image prétendant comparer deux cartes de 2002 et 2022, alors qu'il s'agit en fait de 2019 et 2022 ! Si les couleurscouleurs sont différentes, c'est tout simplement parce qu'elles viennent de sources différentes, où les codes couleurs diffèrent ! Bien au contraire, les températures entre le 13 juillet 2022, et le 17 juillet 2022, lorsqu'elles sont comparées avec les mêmes échelles de couleurs, ne donnent pas du tout le même résultat.
La réalité est bien sûr tout à fait différentes. Voici le 13 juillet 2002 versus 17 juillet 2022 (même échelle de couleur cette fois ci).
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) July 17, 2022
STOP aux messages dénigrants envers nos scientifiques.
STOP aux partages sans vérifications.
Vraiment STOP. pic.twitter.com/NAiq6s69eB
On est donc bien loin d'une manipulation des médias visant à « simuler » un réchauffement global. Car c'est de cela dont il s'agit, un réchauffement à grande échelle. D'où l'utilité de visualiser des cartes étendues des anomalies de chaleur. Ces fausses cartes ne circulent pas que pour la France, mais pour toute l'Europe : une autre comparaison juxtapose des cartes météométéo de la Suède qui présentent des températures similaires en 1986 et 2022, mais utilisent un code couleur distinct. Là encore, les chaînes de télévision qui les ont diffusées sont différentes, donc la comparaison perd son sens, de plus les années sont, encore une fois, erronées. De même pour le Royaume-Uni, où un autre épisode de chaleur a eu lieu en 1976.
We have not seen anything like it. We can't compare this looming heat emergency to summer 1976.
— Scott Duncan (@ScottDuncanWX) July 17, 2022
A warmer world, thanks to human induced climate change, makes it almost effortless to break extreme heat thresholds. We continue to see this across the planet - not just in Europe. pic.twitter.com/z0FpZ3Mcbb
De nombreux records de chaleur en Europe, avec plus de 40 °C au Royaume-Uni
« C'est l'été, il fait chaud », clament des internautes. Oui, mais le « chaud » atteint des records, et les bat de plus en plus fréquemment. C'est ce que montre un graphique des vagues de chaleur recensées : elles deviennent de plus en plus fréquentes avec le temps. « Bien sûr, il y a eu des vagues de chaleur dans le passé, mais la grande différence avec 1976 est ce à quoi ressemblait le reste du monde », a déclaré Friederike Otto dans un communiqué, maître de conférencesmaître de conférences à l'Institut Grantham pour le changement climatiquechangement climatique de l'Imperial College de Londres. « En 76, il y a eu une vague de chaleur en (Grande-Bretagne), en 2022, il y a des vagues de chaleur partout dans le monde et il y en a eu en 2021, 2020, 2019 ».