Pour la première fois au cours d’un mois d’octobre depuis le début des relevés météo, trois ouragans ont circulé en même temps dans l’océan Atlantique : Milton, Kirk et Leslie. Et pourtant, nous arrivons à la fin de la saison cyclonique, comment expliquer un tel événement ?
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L'océan Atlantique était bien agité début octobre : l’ouragan Milton dans le golfe du Mexique près de la Floride, l’ouragan Kirk - qui s'est ensuite transformé en tempête près de l'Europe - et l'ouragan Leslie en plein milieu de l'océan.
L'ouragan Milton, qui a atteint plusieurs fois la catégorie 5 avec des vents à 285 km/h, est devenu l'ouragan le plus violent de l'année 2024 et l'un des plus puissants jamais enregistrés toutes années confondues. Et pourtant, nous arrivons à la fin de la saison cyclonique : le pic d'intensité est en général atteint entre fin août et mi-septembre, avant une accalmie progressive en octobre et la fin de la saison début novembre. Les mois d'août et septembre ont été étrangement calmes dans l'Atlantique cette année. La prévision de la saison cyclonique et sa compréhension sont très complexes.
De nombreux paramètres entrent en compte dans l'intensification de la saison cyclonique et ils ont tous été réunis en octobre, parmi lesquels :
- une eau anormalement chaude partout dans l'Atlantique, le carburant principal des ouragans. Ces températures ont été rendues 400 à 800 fois plus probables en raison du réchauffement climatique selon Climate Central ;
- des conditions calmes dans les hautes couches de l'atmosphèreatmosphère, peu ventées, ce qui permet aux ouragans de grandir et de se renforcer ;
- de l'airair très humide dans l'atmosphère dans la zone principale de formation des ouragans. De l'air trop sec ou des nuages de sable limitent leur formation ;
- la fin du phénomène climatique El NiñoEl Niño : les effets d'El Niño prennent du temps à se dissiper et l'arrivée de La Niña (qui aggrave le risque d'ouragan) a été nettement retardée. Les prémices de La NiñaLa Niña commencent à se mettre en place dans l'océan Pacifique et il est possible qu'ils influencent déjà la météométéo au-dessus de l'Atlantique.
Une saison tout de même moins violente que prévu
Malgré les événements catastrophiques qui ont touché les côtes américaines en octobre, la saison cyclonique 2024 sera globalement moins intense que prévu par tous les organismes météo.
Elle restera par contre dans les mémoires comme une saison « très désorganisée » avec des phénomènes violents assez tardifs.