Que se passe-t-il dans l'Atlantique nord ? Après la tempête Isha qui a balayé le Royaume-Uni et la France dans la nuit de dimanche à lundi, une nouvelle dépression tempétueuse est arrivée 48 heures après, Jocelyn. Il est tout à fait normal d'assister au passage de plusieurs tempêtes durant « la saison des tempêtes », du début de l'automne jusqu'à la fin de l'hiver. Mais cette saison 2023-2024 est hors-norme. Comment l'expliquer ?
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Dix tempêtes ont traversé l'Atlantique nord en cinq mois, du jamais-vu depuis le début des relevés météométéo. C'est aussi la seconde fois que le nom des tempêtes touchant le Royaume-Uni (par ordre alphabétique) arrive jusqu'à la lettre J.
Il faut remonter à 2016 pour retrouver un défilé similaire, et cette année-là, la dixième tempête de la saison s'était produite en mars (contre en janvier actuellement). Rappelons que le Royaume-Uni nomme une tempête uniquement lorsqu'elle présente un potentiel destructeur, ce qui a donc été le cas 10 fois depuis fin septembre !
Trois grandes causes à l'origine de ce défilé de tempêtes
Toutes ces dépressions à l'origine des tempêtes qui balayent l'Europe de l'ouest se forment dans l'océan Atlantique nord, souvent au large de Terre-Neuve. Plusieurs facteurs météo peuvent expliquer la situation très tempétueuse de la saison en cours :
- un puissant jet streamjet stream de manière récurrente, qui propulse les dépressions à grande vitessevitesse vers les îles britanniques et la France. Le jet stream de la saison 2022-2033 était en comparaison bien plus faible ;
- le phénomène climatique El NiñoEl Niño, qui a atteint son pic d'intensité à la fin 2023, est connue pour provoquer des « années à tempêtes » en Europe de l'ouest. Son influence sur l'Europe n'a jamais été prouvée avec certitude, mais la dernière grande phase El Niño (2015-2016) a aussi été marquée par un grand nombre de tempêtes ;
- la chaleur de l'océan Atlantique nord dépasse toutes les prévisions depuis l'été dernier. Un océan plus chaud favorise le développement de dépressions.
