Une seiche record a été enregistrée sur le lac Erié aux États-Unis et au Canada lors du passage de la tempête hivernale Elliott. Ce déplacement de la masse d'eau a été à l'origine du niveau le plus bas jamais enregistré sur certaines rives du lac.
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Les seiches sont des oscillations de l'eau provoquées par des vents violents ou un changement brutal de la pression atmosphérique. Il ne s'agit pas de simples vagues ni d'un tsunami (même si le phénomène est assez similaire), mais d'un soulèvement d'une grande partie de l'eau qui entraîne un abaissement de l'autre côté. Ce mécanisme impressionnant engendre alors des rebonds massifs au sein de l'eau qui se présentent sous forme de vagues gigantesques. La force extérieure qui provient de la pression et du vent provoque un véritable basculement de la massemasse d'eau, d'autant plus si les fonds ne sont pas profonds.
Le même mécanisme peut d'ailleurs se produire avec un séismeséisme. Cette oscillation est évidemment dangereuse pour les plaisanciers, et même pour les promeneurs sur les côtes, et peut durer quelques heures, ou bien quelques jours. À Toledo, sur les rives canadiennes du lac Erié, l'un des cinq grands lacs américains, la seiche a conduit au niveau de l'eau le plus bas jamais enregistré sur le lac. Entre les villes côtières de Toledo, au Canada, et Buffalo, aux États-Unis, la différence du niveau de l'eau a atteint six mètres au passage de la « bombe météométéo » qui a paralysé le pays.
Pour traverser les deux extrémités du lac, c'est-à-dire 388 km, l'onde a pris sept heures. La seiche record du lac Erié est à l'origine des images de bâtiments complètement englacés : avec une température de -20 °C sur les villes avoisinantes, l'eau apportée par les vagues a gelé sur les rochers, mais aussi sur les restaurants et habitations côtières.
Le lac Erié est connu pour ses seiches dévastatrices : en 1844, une seiche géante a brisé un murmur côtier haut de quatre mètres, causant la mort de 78 personnes.
