Le 22 avril, c’est la Journée de la Terre ! Demain, Thomas Pesquet quitte la Planète bleue pour rejoindre la Station spatiale internationale pour une durée de six mois. L’occasion de revenir sur les engagements écologiques de l'astronaute français.
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Nommé en novembre 2016 ambassadeur de l'Unicef pour le changement climatiquechangement climatique et l'accès à l'eau potable, et cette année ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAOFAO), Thomas PesquetThomas Pesquet prend le temps de s'engager pour la préservation de la Terre, malgré un programme chargé. Demain, il part pour la seconde fois rejoindre la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale (ISS).
La prise de conscience
Avant son premier vol dans l'espace, Thomas Pesquet était déjà sensibilisé à la cause environnementale. Avec les nombreux clichés photographiques qu'il a réalisés lors de sa première mission, il a pris davantage conscience de l'urgence climatique. « C'est bête qu'il faille aller dans l'espace pour le comprendre », révèle-t-il dans un reportage de Brut. En effet, contempler la Terre avec un recul de 400 kilomètres, ça aide à réaliser la place de celle-ci dans l'espace : une boule de vie, fragile et toute petite. C'est d'ailleurs un choc psychologique appelé « overview effect » que vivent tous les astronautesastronautes. De plus, cet effet ne peut être que décuplé lorsqu'on apprend que l'ISS tourne 16 fois par jour autour de la Terre avec une trajectoire couvrant 95 % de la surface du globe. Alors, installé dans la CupolaCupola - poste d'observation de l'ISS panoramique orienté vers la Terre -, Thomas Pesquet s'est émerveillé devant ce spectacle et a constaté l'impact de l'Homme sur la planète : pollution de l'airair au-dessus des grandes villes, montée des eaux, sécheresse, incendie, surexploitation des terres...
En désaccord avec Elon Musk
Pour fuir ces jours sombres, l'entrepreneur milliardaire Elon MuskElon Musk espère pouvoir coloniser Mars d'ici 2024 : une mission nécessaire pour préserver l'humanité, selon lui. Or, Thomas Pesquet ne serait pas d'accord avec cette vision. Dans un entretien accordé à La Tribune, l'astronaute français déclare : « L'idée du plan B me dérange, car elle nous enlève une part de responsabilité ». Il souhaite que les missions prévues sur Mars permettent d'abord de mener des études scientifiques et non de commencer sa colonisation. Le but principal étant de « comprendre comment la vie peut naître et disparaître ».
La Station spatiale internationale : un laboratoire écologique
Que faut-il faire alors pour garantir la survie de l'espèce humaine sur Terre ? « Réinventer notre manière de produire et de consommer » insiste-t-il, en transformant, par exemple, les déchetsdéchets en ressources et en utilisant les énergies renouvelablesénergies renouvelables. Et cela concerne aussi la Station spatiale internationale.
Parmi les nombreuses expériences que Thomas Pesquet mènera au cours de sa prochaine mission, deux sont des projets écologiques bretons : « Renewable Foam » et « Edible Foam ». Sur l'ISS, les spationautesspationautes sont régulièrement ravitaillés avec des trousses de transports dans lesquelles on retrouve des moussesmousses protectrices pétro-sourcées très volumineuses et qui ne sont plus réutilisées. Ces expériences consisteront donc à tester des matériaux réutilisables, biodégradablesbiodégradables ou comestibles pour les remplacer.