L’été ne fait que commencer et déjà, vous n’en pouvez plus des moustiques qui gâchent vos soirées ? Des chercheurs ont peut-être bien trouvé une nouvelle solution à votre problème. Un talon d’Achille génétique qui permettrait d’éviter que les moustiques porteurs de maladies se reproduisent.
au sommaire
Pour grandir et se développer, pour atteindre la maturité sexuelle, tous les insectes comptent sur une hormonehormone stéroïdestéroïde nommée l'ecdysone. Une « hormone de la mue » qui a besoin de protéinesprotéines pour atteindre le cœur des cellules. Quatre protéines différentes ont été identifiées par les chercheurs. Mais une apparaît comme essentielle. Ça se passe comme ça chez tous les insectes. Sauf... chez le moustique, viennent de découvrir des chercheurs de l’université de Californie à Riverside (États-Unis).
Ce talon d’Achille inattendu, les entomologistesentomologistes espèrent bien désormais l'exploiter pour lutter contre la prolifération des moustiques. Parce que les moustiques, faut-il le rappeler, non seulement dérangent nos nuits d'été, mais surtout, propagent des maladies graves telles que le ZikaZika, la denguedengue, la fièvre jaunefièvre jaune ou encore le chikungunyachikungunya. Et dans un climat qui se réchauffe, de plus en plus de régions sont touchées.
Éliminer les moustiques en préservant les autres insectes
Les chercheurs ont déjà développé quelques moyens de lutte. Récemment, ils se sont mis à libérer des moustiques mâles stériles pour que leur accouplement avec des femelles présentes dans la nature ne donne pas de petits. Mais, « dans le contexte actuel, le problème des moustiques ne fait que s'aggraver », commente Naoki Yamanaka, entomologiste, dans un communiqué. « Dépendre d'un seul outil pour contrôler les populations serait de l'inconscience. »
Ce que les chercheurs espèrent faire, ici, c'est développer des produits chimiques capables de bloquer de manière spécifique les trois transporteurs de l'ecdysone identifiés chez les moustiques. De quoi empêcher ces derniers d'arriver à maturation et donc de se reproduire. Ces produits chimiques n'auraient en revanche pas d'effet sur d'autres insectes comme les abeilles qui elles, disposeraient toujours d'une protéine - en fait, la plus essentielle, selon la liste des chercheurs - pour acheminer l'hormone jusqu'à leurs cellules.