Les moustiques sont dotés d'un récepteur olfactif particulier qui leur permet de détecter l'acide lactique dans la sueur humaine. Le blocage de ce récepteur pourrait constituer une nouvelle piste pour des répulsifs.


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    Mais pourquoi diable les moustiques apprécient autant de nous piquer ? De (très) nombreuses études se sont penchées sur cette question qui nous démange. On sait notamment que les moustiques sont attirés par le CO2 issu de la respiration, qu'ils préfèrent les personnes de groupe sanguin O, les femmes (dont la peau est plus fine et plus facile à percer), les personnes avec une peau «sucrée» ou encore porteuses de certains gènes. Ils ont aussi un net penchant pour nos odeurs corporelles. Une étude de 2016 montrait par exemple que le déodorant pouvait repousser les moustiques.

    Des chercheurs de l'université de Floride ont trouvé une piste supplémentaire : selon leurs travaux, publiés dans la revue Current Biology en 2019, les moustiques Aedes aegyptiAedes aegypti, principaux vecteurs de la denguedengue, du chikungunyachikungunya et de la fièvre jaunefièvre jaune, possèdent un récepteur olfactif nommé IR8a qui leur permet de détecter l'odeur de la sueur humaine, notamment celle de l'acide lactiqueacide lactique contenu dans la sueur. Des moustiques mutants démunis de ce récepteur sont ainsi beaucoup moins attirés par les humains. Cette découverte pourrait constituer une nouvelle piste pour la mise au point de répulsifs, avec par exemple la mise au point d'un produit bloquant la voie de pénétration de l'IR8a.