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L'épicentre du séisme, ressenti dans toute la Bretagne et même en Mayenne, a été localisé dans la région de Lorient, à 47,82 degrés de latitude nord et 3,11 degrés de longitude ouest, selon l'Observatoire des sciences de la terre de Strasbourg. L'épicentre de la secousse se trouvait dans une zone rurale, où l'habitat se compose généralement de maisons particulières sur les communes de Camors, Pluvigner, Baud, Languidic, Landévant.
Il s'agit de la plus forte secousse enregistrée dans la région depuis au moins 1980. Le séisme de magnitudemagnitude maximale enregistré depuis cette date s'était produit le 24 avril 2001 et avait atteint une magnitude bien plus faible, 3,3 degrés sur l'échelle de Richter.
D'après la gendarmerie, qui a reçu tout comme les pompiers de nombreux appels téléphoniques d'habitants inquiets, le tremblement de terretremblement de terre a duré moins d'une dizaine de secondes, faisant tinter les assiettes et balancer les lustres.
Le maire de Lorient, Norbert Métaierie, a indiqué que la secousse avait provoqué un "effet de surprise" mais "pas de mouvementmouvement de panique même si les gens ont beaucoup téléphoné". "Il y a eu quelques vitresvitres brisées et une dalle qui s'est fendue, mais pas de rupture de canalisationcanalisation ou autre dégât, encore moins de victime", a-t-il assuré. Dans le Morbihan, quelques chutes de cheminéescheminées ont été enregistrées, selon les pompiers, mais pas de dégâts dans les autres départements bretons où beaucoup de gens ont été surpris dans leur voiturevoiture en se rendant au travail ou dans leur lit.
A Baud, les services techniques de la commune ont immédiatement été voir l'église, actuellement en réfection : "il n'y a pas de lézarde apparente, pas de dégâts à priori ", expliquait la mairie en milieu de matinée.
La secousse tellurique a été ressentie de façon inégale dans le Morbihan et les départements voisins, jusqu'aux pays de la Loire. "Il pourrait y avoir une réplique aujourd'hui et d'autres secousses, moins fortes, dans les jours prochains", selon Michel Granet du Réseau national de surveillance sismique à Strasbourg.
Le massif armoricain, explique-t-il, présente des risques de sismicité diffuse le long de faillesfailles tectoniques. Cependant des secousses de cette magnitude sont rares en Bretagne comme en France.
La secousse ressentie lundi peu avant 9h00 est un séisme "important mais pas surprenant", a estimé le sismologuesismologue Michel Granet de l'Observatoire des Sciences de la terre à Strasbourg, interrogé par la radio France Bleu Armorique à RennesRennes. "Ce tremblement de terre d'une magnitude de 5,4 points, est quelque chose de significatif non seulement à l'échelle de la Bretagne mais aussi de tout le territoire métropolitain. C'est pour cela qu'il a été ressenti de Brest à Rennes et dans une grande partie de la Bretagne", a commenté M. Granet. "Il serait faux, a-t-il souligné, de croire que la région bretonne est totalement a-sismique. Il y a régulièrement des tremblements de terre, qui se produisent le long d'une grande zone de cisaillement ou, ce qu'on appelle en terme de métier, des accidentsaccidents tectoniques bien identifiés sur lesquels se produisent régulièrement des séismes".
La région Bretagne, "même si elle ne rentre pas dans le cadre du zonage sismique du territoire métropolitain, est une région où peuvent se produire régulièrement des séismes", a ajouté M. Granet. Le sismologue a estimé "ne pas croire à titre personnel qu'il y ait des répliques". Toutefois, a-t-il conclu, "la magnitude 5,4 va naturellement générer un certain nombre de petites secousses qui traduit tout simplement un retour à l'équilibre du milieu".