Sur la pointe ouest d’Haïti, l'expédition Anba Macaya (« sous Macaya » en créole) poursuit son exploration spéléologique du massif karstique en descendant dans les puits naturels qu'elle rencontre. Karst ? Puits ? Qu’est-ce donc ? Et pourquoi les explorateurs attendent-ils ce qu'ils appellent « LE » trou ? Voilà ce qu'explique à Futura-Sciences, depuis Haïti, le géomorphologue Matthieu Thomas, également spéléologue et membre de l'expédition. Au passage, on apprend qu'un massif peut être trépané...

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    Sur le plateau Formon, tous les jours, l'équipe d'Anba Macaya part très tôt le matin pour chercher... des trous. Sous leurs pieds, le massif Macaya, fait de roches calcaires, est parcouru de failles, de grottes et de conduits dans lesquels circulent de grandes quantités d'eau.

    Ces grottes sont le plus souvent des puits verticaux, de plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Comment se forment de tels gouffresgouffres ? Matthieu Thomas, géologuegéologue, nous explique la structure de ce grand massif karstique que l'érosion a trépané, arasant la partie supérieure et découvrant ainsi de profondes cavités creusées dans le calcaire par les eaux souterraines. Pour lui, ce n'est pas que de la théorie, mais aussi de la pratique : il fait partie de l'équipe de spéléologues menée par Olivier Testa. C'est donc en Haïti qu'a été tournée cette vidéo expédiée par InternetInternet jusqu'à la rédaction de Futura-Sciences.

    Il nous fait comprendre le but ultime de l'expédition : trouver « LE » trou au fond duquel s'ouvrira une galerie plus ou moins horizontale menant à l'énigmatique rivière souterraine qui court au sein du massif. La résurgence, repérable sur des images satellite, a été atteinte par l'équipe, qui veut repérer ce cours d'eau souterrain par l'intérieur. Profond de 95 m, le trou Zombi semblait un bon candidat. Mais le fond de ce puits est obstrué par des pierres. La quête continue...