Conséquence de la déforestation à outrance, la fragmentation de la forêt amazonienne a des effets inattendus sur la croissance et la morphologie des arbres en lisière. De la base à la canopée, des chercheurs finlandais ont établi la cartographe des troncs, des branches et ont constaté des modifications architecturales traduisant une diminution dans leurs capacités à stocker le dioxyde de carbone.


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    Des troncs plus épais et des canopées moins symétriques... La déforestation modifie la croissance et la morphologiemorphologie des arbres des forêts tropicales du Brésil, selon une cartographie réalisée par des chercheurs finlandais de l'université d'Helsinki. Les changements climatiques ont de nombreux effets sur les paysages et les éléments de la nature : ils modifient la couleurcouleur des lacs, des oiseaux ou encore celle de certains végétaux.

    Mais d'autres facteurs liés à l'activité humaine tels que la déforestation auraient aussi un impact considérable sur la nature, notamment les arbres qui peuplent l'Amazonie, comme le montre cette recherche finlandaise. Publiée dans Nature Communications, l'étude a été réalisée par des chercheurs de l'université d'Helsinki, qui ont cartographié, à l'aide d'un scanner laserlaser, la manière dont la fragmentation des forêts affecte la forme des arbres dans les forêts tropicales du Brésil.

    Les arbres ont été représentés à partir d'un modèle 3D des arbres pour la modélisationmodélisation. Diverses propriétés ont été analysées, comme leur capacité à utiliser l'eau et la lumière ou encore la taille de leur tronc.

    Images d'arbres poussant au plus profond de la forêt (schéma au-dessus) et dans des forêts fragmentées d'Amazonie centrale, obtenu par balayage laser terrestre (TLS) haute résolution. La zone verte représente la quantité de biomasse. © Jani Narhi
    Images d'arbres poussant au plus profond de la forêt (schéma au-dessus) et dans des forêts fragmentées d'Amazonie centrale, obtenu par balayage laser terrestre (TLS) haute résolution. La zone verte représente la quantité de biomasse. © Jani Narhi

    Davantage de bois mais des puits de carbone moins efficaces

    L'étude a clairement démontré que les arbres poussant à la lisière ont une forme différente de ceux qui poussent au cœur de la forêt. Ces effets se manifestent principalement dans l'épaisseur des troncs (moins importante) et la symétrie des canopées (moins constante) et pourraient, selon les chercheurs, représenter « un facteur négligé » susceptible d'exacerber les pertes de carbonecarbone dans les forêts fragmentées sous l'effet de la déforestation.

    « Malgré l'augmentation de la production de boisbois, la quantité de biomassebiomasse qui fixe le dioxyde de carbone dans cette forêt âgée de 40 ans est réduite de 20 %, souligne dans un communiqué Eduardo Maeda, professeur associé à l'université d'Helsinki et coauteur de l'étude. L'effet de l'activité humaine sur le changement climatiquechangement climatique devra être réévalué. Cette étude fournit de nouvelles informations sur l'adaptation de la forêt tropicale aux changements environnementaux, ainsi que des outils pour les chercheurs et les décideurs qui réfléchissent aux moyens d'atténuer le changement climatique ».

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