Les forêts sont connues pour absorber une part du dioxyde de carbone (CO2) que nous émettons dans l’atmosphère. Mais de puits de carbone, certaines pourraient être en passe de devenir des émetteurs. Comme c'est déjà le cas de la forêt australienne.
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Partout dans le monde, des ingénieurs travaillent à mettre au point des techniques toujours plus perfectionnées pour éliminer le dioxyde de carbone (CO2) de notre atmosphère. Mais une nouvelle étude, fortement basée sur des données de terrain et parue dans la revue Nature, le confirme aujourd'hui. Nos forêts restent, pour l'heure, une puissante arme en la matièrematière. Entre 1990 et 2019, les forêts du monde ont absorbé en moyenne 3,5 milliards de tonnes de CO2 chaque année. Soit près de la moitié de nos émissionsémissions.
Les forêts boréales, celles de l’Alaska, du Canada ou encore de la Russie, ont connu une baisse significative de 36 % de leur capacité à jouer les puits de carbone. Cette diminution est attribuée à des facteurs tels que l’augmentation des perturbations dues aux feux de forêt, aux infestations d’insectes et au réchauffement des sols. © Chris, Adobe Stock
Nos forêts conservent leur statut de puits de carbone
« La persistance du puits de carbone forestier mondial a été une surprise étant donné l'augmentation mondiale des feux de forêt, des sécheresses, de l'exploitation forestière et d'autres facteurs de stressstress, soulignent les chercheurs. Mais il s'avère que l'augmentation des émissions dans certaines régions a été compensée par une accumulation croissante dans d'autres régions, principalement la repousse des forêts tropicales et le reboisement des forêts tempérées. Ces résultats confirment le potentiel d'amélioration de la protection et de la gestion des forêts en tant que solutions naturelles efficaces au changement climatiquechangement climatique ».
Les chercheurs notent toutefois une tendance inquiétante du côté de l'Australie. Là-bas, la déforestation extensive à des fins agricoles s'est révélée un facteur majeur d'émissions de carbonecarbone. Et depuis les années 2000, l'intensification des sécheresses et des feux de forêt a encore fait grimper les émissions. Alors, même si des mesures législatives ont ralenti le défrichement ces dernières années, le problème persiste. D'autant que les forêts de repousse ne permettent pas de compenser les pertes engendrées par l'exploitation de forêts indigènesindigènes à haute densité carbone.
Les forêts tempérées ont montré une augmentation de 30 % de leur capacité de puits de carbone. Une hausse en grande partie due aux efforts considérables de reboisement, notamment en Chine. © Nextzimost, Adobe Stock
Mieux gérer les forêts
L'étude montre ainsi une fois de plus l'urgence de mettre en œuvre des politiques efficaces de gestion des terresterres et des forêts. Comme la réduction de la déforestation, restauration des forêts sur les sols non utiles à l'agricultureagriculture ou encore amélioration des pratiques de récolte du boisbois.