La fonte du Groenland s’accélère, nous confirment aujourd’hui des chercheurs. D’ici la fin de notre siècle, elle pourrait avoir fait monter le niveau des mers d’un mètre !
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La Terre se réchauffe. Et le Groenland fond. À une vitessevitesse plutôt folle, qui surprend parfois même les scientifiques. Pour mieux comprendre, des équipes ont interrogé des modèles climatiques régionaux. Leurs prévisions sont divergentes, mais elles s'accordent sur un point : d'ici la fin du siècle, le Groenland va perdre une quantité colossale de glace. Entre 964 et 1 753 gigatonnes.
Des chiffres qui ne présagent rien de bon
La fourchette est large. Toutefois, elle ne doit pas masquer l'essentiel. « La fontefonte des glaces est un processus irréversible si les émissionsémissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites », soulignent les chercheurs de l'université de Liège (Belgique). Dans les Geophysical Research Letters, ils expliquent que les différences d'estimations viennent de la manière dont chaque modèle traite l'écoulement de l'eau de fonte. Par exemple, lorsque la neige fond, une partie de l'eau s'infiltre et regèle, tandis que le reste s'écoule directement dans l'océan. Le processus est complexe et peut mener à des écarts entre les modèles.
« Le Groenland contribue actuellement à hauteur de 25 % à l'élévation du niveau de la mer, soit 0,6 mm par an. Si la fonte actuelle se poursuit, cette contribution pourrait atteindre jusqu'à un mètre d'ici 2100 », précise Xavier Fettweis, responsable du Laboratoire de climatologie de l'université de Liège, dans un communiqué. De quoi mettre en danger des millions de vies dans les régions côtières du monde entier.
Des modèles climatiques à améliorer
Aujourd'hui, les modèles et les supercalculateurssupercalculateurs à la disposition des climatologuesclimatologues permettent d'explorer des scénarios complexes en simulant les interactions entre la glace, l'atmosphère et les océans. Mais les chercheurs insistent sur la nécessité d'aller plus loin. Dans la collaboration entre laboratoires, d'abord. Puis dans l'amélioration des modèles climatiques grâce à l'intégration des processus impliqués dans la rétention d'eaurétention d'eau dans la neige et l'intégration de paramètres dynamiques, comme les changements d'altitude de la calotte glaciairecalotte glaciaire. C'est indispensable pour réduire les incertitudes.