La ressemblance avec les pires créatures de films d’aliens peut d’abord faire frissonner. Ces étranges organismes vivent bien sur Terre, mais ce ne sont ni des pieuvres ni des méduses. Qu’ont donc découvert les scientifiques dans les profondeurs des eaux glacées bordant l’Antarctique ?
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Des sortes de racines, une tige, des dizaines de bras ramifiés... S'intéresse-t-on à une plante marine ? Non. Les crinoïdes sont bien des animaux ! Ils sont classés parmi les échinodermes, un phylum (ou embranchementembranchement) qui regroupe les étoilesétoiles de mer, ophiures, oursins, et concombres de merconcombres de mer. Quatre nouvelles espèces de ces curieux animaux viennent d'être décrites dans une étude parue dans Invertebrate Systematics qui résout le mystère de leur parenté.
Une énigme biologique résolue
La plupart des crinoïdes actuels sont des comatules, un groupe de crinoïdes mobilesmobiles qui sont capables de ramper sur le sol marin grâce à des cirrhes, des sortes de membres dont ils se servent aussi pour se cramponner à leur substrat. Les longs bras dont les comatules se servent pour se nourrir portent de nombreuses barbulesbarbules afin d'attraper le planctonplancton, et leur permettent parfois de nager lorsqu'ils les font battre en cadence ! Ces espèces mobiles sont présentes dans une très large gamme d'environnements marins, on les retrouve même dans les abysses et dans les eaux froides entourant l'AntarctiqueAntarctique !
L'étude qui vient de paraître s'est penchée sur les comatules de l'espèce Promachocrinus kerguelensis, l'unique du genre, qui vivent tout autour de l'Antarctique. Les chercheurs ont séquencé un gènegène mitochondrial d'un grand nombre de spécimens. Il s'avère que c'était finalement huit espèces différentes de crinoïdes, quatre précédemment proposées et quatre autres totalement nouvelles, qui étaient regroupées sous ce nom ! Mais comment est-ce possible ?
Il arrive que les biologistes aient bien du mal à distinguer des espèces très proches morphologiquement, ces espèces sont donc regroupées par mégarde sous un seul nom. C'est ce qu'on appelle des complexes d'espèces cryptiques, que les scientifiques ne peuvent identifier la plupart du temps qu'avec des analyses moléculaires. Avec les avancées de l'étude du génomegénome sur les invertébrésinvertébrés des eaux de la région Antarctique, les biologistes marins découvrent de plus en plus d'espèces cryptiques. Les chercheurs ont donc établi de nouveaux critères morphologiques qui permettent de différencier presque toutes les espèces nouvellement décrites de comatules du genre Promachocrinus, ce qui facilitera dorénavant les études qui visent à estimer la véritable biodiversitébiodiversité de ces milieux extrêmes !