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Au centre de soins de la LPO d'Audenge, en Gironde, six macareux moines viennent d'être relâchés. © LPO
Depuis fin janvier 2014, plus de 30.000 oiseaux, principalement des alcidés comme le macareux moine, le guillemot de Troïl et le pingouin tordapingouin torda, se sont échoués sur le littoral atlantique. Le macareux moine est l'espèce la plus touchée par cette hécatombe historique. En effet, ils représentent plus de 60 % des oiseaux marins échoués, soit 18.500 individus, dont 1.000 ont été accueillis en centres de sauvegardesauvegarde.
Trapu, rondelet et coloré, le macareux moine est communément appelé « clown des mers ». Au début du XXe siècle, cet alcidé était très fortement menacé par la chasse. En 1912, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a livré son premier combat sur l'archipel des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, dans les Côtes-d'Armor, où les macareux étaient massacrés. Depuis, l'organisation utilise cet oiseau en tant que symbole.
Le macareux moine est l’espèce la plus touchée par les intempéries du début de l’année 2014. © squallidon, Flickr, cc by nc sa 2.0
Aujourd'hui, la population des macareux est relativement stable, mais reste vulnérable, car menacée par de nombreux facteurs comme les marées noires, les rats introduits sur certaines îles, la pollution lumineusepollution lumineuse et la prédation des goélands. Si cette espèce est très présente en Europe où on retrouve près de sept millions de couples, la LPOLPO protège et suit avec attention la réserve des Sept-Îles, qui abrite la dernière colonie de macareux moines en France (elle compte aujourd'hui environ 150 couples).
Six macareux moines recouvrent la liberté
Au centre de soins d'Audenge, en Gironde, 107 macareux moines ont été recueillis depuis le 1er janvier 2014. Un phénomène exceptionnel, dû au caractère résolument violent des tempêtes hivernales qui ont fait dériver ces oiseaux marins dans cette région, habituellement peu fréquentée par cette espèce.
Mais depuis quelques jours, six pensionnaires sont enfin de retour sur les côtes atlantiques. En effet, après plusieurs semaines de soins intensifs, ces six macareux ont enfin retrouvé l'eau salée... pour le plus grand plaisir des soigneurs et des bénévoles. Une merveilleuse récompense, quand on pense au travail et à l'énergieénergie mobilisés durant ces longues semaines de tempêtetempête ! Outre le macareux moine, quelques spécimens de guillemots de Troïl ont aussi pu rejoindre la mer. À la station LPO de l'Île-Grande, 42 guillemots ont été relâchés parmi les 314 recueillis.