Les chiens sont présents dans les communautés de Sibérie arctique (Nénètses et Koryaks, par exemple) depuis plus de 9.500 ans. Ils participent encore aujourd'hui à la chasse et à la surveillance des troupeaux et ces pratiques sont le résultat d'échanges génétiques millénaires.
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Il était établi que les peuples de Sibérie, au cours des derniers millénaires, étaient demeurés génétiquement isolés. Des restes archéologiques tels que des billes de verre et des objets en métalmétal suggéraient pourtant que des échanges culturels s'étaient produits il y a 2.000 ans avec des populations eurasiennes. Afin de comprendre quelle a été l'histoire de l'Homme dans cette région, des chercheurs ont analysé le génomegénome de chiens qui ont été domestiqués dans ces populations au cours des millénaires (individus datant de 11.000 à 60 ans en arrière) et ont publié leurs résultats dans le journal PNAS.
Un large réseau de commerce
Les analyses ADNADN révèlent un génome homogène parmi les chiens de Sibérie entre il y a 9.500 et 7.000 ans mais que des mélanges avec des populations d'Eurasie ont ensuite eu lieu au cours du temps, notamment il y a 2.000 ans, au cours de l'âge du ferâge du fer. Ces mélanges génétiquesgénétiques suggèrent que les communautés vivant au nord-ouest de la Sibérie étaient liées à un vaste réseau de commerce grâce auquel elles acquéraient notamment des chiens d'origines géographiques lointaines.
Les croisements entre les chiens sibériens et ceux déjà sélectionnés en Europe pour l'agriculture et le pastoralisme dans la steppe eurasienne ont pu engendrer des changements morphologiques chez les chiens de Sibérie, ce qui a facilité l'émergence du pastoralisme et plus précisément la domestication du renne il y a 800 ans en Sibérie arctique.