L'Homme a colonisé de nombreux environnements, dont certains parmi les plus hostiles au monde. Sa vie dans différents climats est au cœur d'études qui tentent de déceler les bases génétiques de certaines adaptations.
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La vie en altitude soumet l'Homme à des contraintes hypoxiques, c'est-à-dire à une disponibilité plus faible en dioxygène que celle au niveau de la mer. Les adaptations de l'être humain à la vie en altitude ont auparavant été étudiées chez des populations du Tibet, des Andes et d'Éthiopie, pourtant personne ne s'était jusqu'alors intéressé aux habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
L'adaptation des Papous
Une étude parue dans PloS 0ne a comparé le phénotypephénotype de Papous vivant à basse (ville de Daru, située niveau de la mer) et haute altitude. Les auteurs de l'étude ont montré que les personnes vivant sur les pentes du Mont Wilhelm, qui culmine à 4.509 mètres au-dessus du niveau de la mer sont plus petites et ont un tour de taille plus important que celles vivant à moindre altitude.
“Ces personnes ont un plus grand volume pulmonaire et thoracique”
Ils indiquent également que ces personnes ont un plus grand volumevolume pulmonaire et thoracique ainsi qu'une concentration d'hémoglobinehémoglobine plus élevée que celles de la population de Daru. Ces résultats sont cohérents avec ceux précédemment obtenus sur d'autres personnes vivant à haute altitude.
Les résultats obtenus ouvrent une voie nouvelle vers des études génétiquesgénétiques et physiologiques afin de déterminer comment s'établit l'adaptation à l'altitude des Papous. Certaines populations de Papous vivent en effet en altitude depuis leur arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il y a 20.000 ans et leurs mécanismes d'adaptation pourraient partiellement diverger de ceux d'autres populations du monde.