Alors que les regards sont tournés vers l’Islande dans l’attente d’une éruption, c’est un volcan d’une autre île européenne qui s’est manifesté le 12 novembre : l’Etna, en Italie. Cette activité, brève mais très violente, a été en partie cachée par les nuages, mais elle a encore fait grandir le cratère sud-est : le sommet du plus haut volcan actif d’Europe continue donc sa croissance express !
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Après le paroxysme du mois d'août, l'Etna est resté assez tranquille. Une modeste activité stromboliennestrombolienne a ensuite repris en octobre au niveau du cratère sud-est, le plus actif des quatre cratères sommitaux de l'Etna et son sommet depuis quelques mois. Puis, cette activité s'est intensifiée à partir du 22 octobre, les explosions étant alors un peu plus fortes et plus fréquentes, même si les projections retombaient alors majoritairement à l'intérieur de ce cônecône volcanique.
L’activité strombolienne du cratère sud-est, filmée le 10 novembre dernier.
Une éruption derrière les nuages
C'est dans la journée du 12 novembre que l'activité explosive s’est très nettement accentuée, jusqu'à la formation de fontaines de lave de plusieurs centaines de mètres de haut qui ont formé une colonne de cendres d'au moins 1 500 mètres de haut, rabattue vers l'est par le vent. Quelques cendres retombèrent ainsi dans les villages à l'est du volcan...
Quelques images du paroxysme derrière les nuages…
Ce vent d'ouest amena aussi de nombreux nuages qui empêchèrent de voir distinctement cette activité, même si l'incandescenceincandescence qui s'y reflétait et certaines gerbes embrasées, qui pouvaient quand même être distinguées dans les trouées, ne laissaient aucun doute quant à la violence de l’activité !
Image satellite du 13 novembre, où les fortes températures révèlent la disposition des coulées de lave de la veille.
Les images des caméras ou des satellites un peu plus tard indiquent que des coulées de lave se sont aussi formées pendant cet événement, depuis l'échancrure qui coupe le versant sud du cratère sud-est en deux. Comme les paroxysmes précédents, elles ont entouré les cônes éruptifséruptifs anciens qui se trouvent au sud de ce cône volcanique, et ont parcouru entre 1 et 1,5 kilomètre depuis sa base. En outre, si des effondrementseffondrements d'une partie de ce cratère Sud-Est ont été repérés, celui-ci paraît avoir encore grandi : le sommet de l'Etna ne cesse donc de croître !