Bien que le suivi de l’activité de ce volcan soit compliqué, les images satellitaires témoignent d’une activité effusive plus ou moins continue au sommet de ce volcan parmi les plus actifs d’Afrique, en République démocratique du Congo. Des pics d’activité peuvent parfois être remarqués, comme depuis environ trois semaines. Celui-ci a conduit la lave à déborder de la caldeira sommitale à partir de la mi-juillet, à l’origine de deux longues coulées sur les flancs de ce volcan.


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    Le Nyamulagira est bien moins connu que son voisin le Nyiragongo, qui se trouve à une douzaine de kilomètres. Mais il n'en demeure pas moins actif, ce pourquoi à eux deux, ils comptabilisent un bon nombre des éruptions du continent africain ! Toutefois, l'accès y est très compliqué, non seulement car il est assez éloigné des zones urbanisées, mais aussi car le secteur est occupé par des rebelles. Le suivi volcanique se fait donc essentiellement par satellite, ce qui est certes limité, même si cela permet malgré tout d'avoir une idée de la situation, comme pour son voisin d'ailleurs.

    Une image satellitaire en date du 25 juillet révèle des signaux thermiques sur les deux voisins congolais. Au sud (bas de l’image), l’activité du Nyiragongo semble permanente depuis le mois de mars, ce qui fait espérer le retour du célèbre lac de lave. Au nord-ouest, de la lave active est présente dans la caldeira sommitale du Nyamulagira et sur son flanc nord-ouest.

    Un pic d’activité en juillet, et des coulées qui débordent

    Ce suivi satellite permet donc d'estimer que l'activité est plus ou moins permanente depuis quelques années sur le Nyamulagira, malgré de probables courtes pauses. Un pic d'activité a débuté il y a environ trois semaines, à l'origine de coulées dans la caldeiracaldeira sommitale qui ont débordé par une échancrure située au nord-ouest vers la mi-juillet. Cette coulée de lave faisait plus de 2 kilomètres de long le 15 juillet, mais elle atteignait 5,3 kilomètres quinze jours plus tard, pour une avancée moyenne de 9 m/h.

    La situation le 25 juillet.

     

    Une seconde coulée de débordement se forma aussi sur le flanc ouest du volcanvolcan à la fin du mois de juillet, atteignant environ deux kilomètres il y a quelques jours.

    La situation cinq jours plus tard, le 30 juillet.