Les sols de nos littoraux s’enfoncent progressivement, un problème méconnu qui aggrave le risque de submersion côtière en cas de tempête et d’inondation. Pour la première fois, un organisme vient de cartographier le risque sur l’ensemble de l’Europe.


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    Les côtes européennes, dont celles de la France, sont impactées par la subsidence côtière. La subsidence est un affaissement du sol qui a des conséquences importantes sur les côtes. En s’enfonçant, les côtes sont encore plus vulnérables au risque de submersion marine : l’élévation du niveau de la mer (conséquence du réchauffement climatique) augmente déjà le dangereux phénomène en cas de tempêtetempête, de forte houlehoule et de maréemarée. Mais si le sol s'enfonce en plus, ce risque de submersion est alors décuplé. Comme l’annonce le BRGM : « Cette étude suscite des inquiétudes quant au fait que l'affaissement des côtes, et donc l'élévation relative du niveau de la mer, tendent à être peu considérées en Europe et dans de nombreuses autres régions du monde ».

    Le niveau de subsidence par an en Europe : les littoraux du sud de l'Europe sont peu touchés, la France est concernée par un affaissement de 0,5 à 0,8 millimètre par an. En Scandinavie, certaines des côtes ont tendance à remonter. © BRGM
    Le niveau de subsidence par an en Europe : les littoraux du sud de l'Europe sont peu touchés, la France est concernée par un affaissement de 0,5 à 0,8 millimètre par an. En Scandinavie, certaines des côtes ont tendance à remonter. © BRGM

    Un affaissement du sol pouvant atteindre 5 millimètres par an

    L’étude du BRGM, réalisée grâce au système d'observation Copernicus EGMS (European Ground Motion Service)), montre que « près de la moitié des zones côtières de basse altitude en Europe connaît actuellement une subsidence supérieure à 1 millimètre / an en moyenne. Celle-ci est aussi plus importante dans les zones plus densément peuplées, les centres urbains et là où sont situées les infrastructures critiques ».

    Les zones portuaires, recouvertes de nombreux bâtiments et d'une population dense, enregistrent « une subsidence de l'ordre de 1,5 millimètre / an en moyenne ». L'étude identifie aussi « des zones côtières où la subsidence est sévère, avec des vitessesvitesses dépassant les 5 millimètres / an ».