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Il n'est pas facile de dresser un état précis des pollinisateurs en ville. Du côté positif, de nombreuses communes adoptent le « zéro phyto » et, de plus, beaucoup favorisent les espaces verts et multiplient les jardins fleuris. Les villes pourraient donc proposer des sources alimentaires meilleures que les zones d'agriculture intensive.
Concrètement, la situation est plus complexe. L'urbanisation modifie la disponibilité en sites de nidification et en ressources (nectar et pollen). Et les agglomérations sont aussi des milieux pollués. La ville représente donc un environnement très particulier et, pour le comprendre, il faut des observations précises sur des duréesdurées longues. Pour l'instant, nous manquons encore de données.
Les milieux urbains profitent plus aux espèces « généralistes »
Il apparaît déjà clairement que la ville agit en quelque sorte comme un filtre à espèces. Certains pollinisateurs sont plus affectés que d'autres. C'est le cas des papillons (lépidoptèreslépidoptères), des « mouches » (diptèresdiptères) et des scarabées (coléoptèrescoléoptères). En revanche, les hyménoptères (dont font partie les abeilles et les guêpes) s'adaptent mieux.
On retrouve là un patron assez général : les espèces qui s'implantent sont les « généralistes », c'est-à-dire celles qui s'accommodent d'environnements et de ressources alimentaires variés. En revanche, les « spécialistes », aux besoins spécifiques, sont rares ou absentes. Même pour les hyménoptères, le bilan est mitigé. Certaines espèces d'abeilles solitaires s'en sortent bien mais d'autres disparaissent. Finalement, nous n'avons qu'une idée imprécise de l'effet de l'urbanisation sur les pollinisateurs.
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