Les satellites des « mégacontellations » comme Starlink ne sont pas conçus pour durer plus de cinq ans. Ensuite, ils brûleront dans notre atmosphère. Ce qui ne serait pas sans conséquences.
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En 1987, le protocole de Montréal est venu règlementer l'usage des substances nocives pour la couche d’ozone. Les fameux chlorofluorocarbures, les CFCCFC. Et cela a effectivement permis, depuis, de colmater une partie du trou observé au-dessus de l'Antarctique. Mais une autre substance pourrait venir anéantir tous nos efforts en la matièrematière, signalent aujourd'hui des chercheurs de l'université de Californie du Sud (États-Unis).
Les oxydes d’aluminium mauvais pour la couche d’ozone
Les oxydes d'aluminiumoxydes d'aluminium n'avaient pas tant attiré l'attention à l'époque de la signature du protocole de Montréal. Pourtant, les scientifiques savent qu'ils déclenchent des réactions chimiquesréactions chimiques qui détruisent l'ozoneozone stratosphérique, qui protège la Terre des rayons ultraviolets nocifs. D'autant plus que les oxydes d'aluminium ne sont pas consommés dans l'opération. Ils peuvent donc poursuivre leur travail de sape pendant des décennies. Toutefois, comme ils sont notamment émis par des satellites en fin de vie qui retombent et brûlent dans l'atmosphère de la Terre, le problème ne semblait pas de la plus grande importance. Mais ça, c'était en 1987.
Depuis, les satellites en orbiteorbite sont devenus légion. Et les chercheurs estiment aujourd'hui, dans les Geophysical Research Letters, que les taux d'oxydes d'aluminium ont déjà été multipliés par huit entre 2016 et 2022. Leurs modélisationsmodélisations montrent qu'un satellite de 250 kilos, composé à 30 % d'aluminium, générera environ 30 kilos de nanoparticulesnanoparticules d'oxydes d'aluminium lorsqu'il rentrera dans notre atmosphère. Des particules qui pourront mettre 30 ans pour atteindre la stratosphère où se trouve 90 % de l'ozone.
Autant de satellites sont incompatibles avec la santé de la couche d’ozone
Or, des lancements de satellites sont programmés par milliers pour les années à venir. Des « mégaconstellations » qu'il faudra sans cesse renouveler pour maintenir les services fournis au-delà de leur duréedurée de vie d'environ cinq ans. Résultat, les chercheurs avancent qu'au moment où les constellations de satellites actuellement prévues seront terminées, pas moins de 910 tonnes d'aluminium tomberont sur Terre chaque année ! De quoi libérer 360 tonnes d'oxydes d'aluminium par an dans l'atmosphère. Ce qui correspond à une augmentation de 646 % par rapport aux niveaux naturels !