Et si la lutte contre l’érosion des côtes passait simplement par la restauration des dunes côtières ? Une étude dévoile tout l’intérêt d’arrêter la manutention artificielle des grandes zones de plage au profit de l’établissement naturel d’un environnement dunaire.
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Les dunes de sables ne sont pas caractéristiques des déserts. Ce sont également des structures sédimentaires typiques des littoraux, en France ou ailleurs. Pourtant, ces grandes accumulations de sable sont souvent aplanies au profit de la création de vastes plages destinées à accueillir un maximum de serviettes durant la saison estivale.
Des plages qui se font grignoter par la mer
Or, ce type de transformation du paysage a des conséquences majeures sur la végétation et la biodiversitébiodiversité des côtes. Les dunes de sables s'avèrent également un élément essentiel pour la stabilisation de la ligne de côte. Les dunes naturelles sont en effet souvent végétalisées et les plantes qui s'y développent agissent comme des pièges à sable, retenant les particules apportées par le ventvent et permettant à la structure de croître progressivement. Alors que les zones de plages, sans relief et dévégétalisées, se font petit à petit grignoter par la mer, les zones côtières possédant des dunes sont plutôt en expansion, ou du moins ne subissent pas aussi violemment le processus d'érosion marine.
Érosion du littoral : un phénomène exacerbé par le réchauffement climatique
Une étude, publiée dans Frontiers in Marine Science, démontre ainsi que la restauration d'un environnement dunaire pourrait permettre de lutter efficacement contre l’érosion des côtes, phénomène accentué par la montée des eaux en lien avec le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Durant six ans, ce sont 12 000 m2 de plages auparavant consciencieusement aplanies qui ont été équipées de palissades pour permettre la reconstruction naturelle des dunes et de leur végétation. Si un mois plus tard, les changements étaient déjà visibles, au bout de six ans, le résultat est sans appel.
Les dunes côtières : une lutte contre l’érosion et un maintien de la biodiversité
L'expérience a permis d'accréter naturellement plus de 1 730 m3 de sable sur le site, avec des dunes atteignant désormais un mètre de haut. La végétation recouvre à présent environ 7 % de la surface du lieu restauré. Ce changement s'est accompagné par le retour d'une multitude d'insectesinsectes et d'animaux qui avaient auparavant déserté les lieux. Des colonies d'oiseaux menacés d'extinction ont d'ailleurs élu domicile sur le site, témoignant de l'intérêt multiple que représente ce type de projet de restauration.
Un exemple de plus qui montre que les stratégies de restauration passives permettent de lutter efficacement contre certaines grandes menaces environnementales liées au changement climatique.
