Une entreprise chilienne a mis au point des sacs en plastique et en toile qui se dissolvent dans l’eau en quelques minutes. Peut-être enfin une solution aux déchets qui empoisonnent les océans.
au sommaire
Article initialement publié en 2018 :
La société chilienne SoluBag a présenté le 24 juillet dernier un sac en plastiqueplastique entièrement soluble dans l'eau. Lors de cette conférence de presse, le directeur de SoluBag, Roberto Astete, s'est même fendu d'une petite démonstration en dissolvant un de ses sacs dans une carafe d'eau avant de la boire. Pour parvenir à ce résultat, les ingénieurs ont remplacé le pétrolepétrole par un dérivé de roche calcaire et utilisé comme liantliant de l'alcoolalcool polyvinylique (PVA), un polymèrepolymère qui se dissout entièrement dans l'eau, explique l'entreprise. Une recette concoctée à partir d'une technologie chinoise dont SoluBag a récupéré les droits d'exploitation.
« Nos sacs restent dans la nature seulement cinq minutes, contre 150 à 500 ans pour les sacs plastiques traditionnels », se félicite Roberto Astete, le directeur de SoluBag. L'entreprise a également présenté un sac en toile plus résistant, qui se dissout dans l'eau chaude (celui en plastique se diluant dans l'eau froide). « À présent, on peut recycler les sacs dans sa casserole ou sa machine à laver », a ajouté Roberto Astete.
Les sacs sont dissous dans l’eau froide en moins de cinq minutes. © Agence EFE, YouTube.
Pas plus cher à fabriquer
Selon la société, ces sacs ne coûtent pas plus cher à fabriquer et peuvent s'adapter aux chaînes de production actuelles : il suffit juste de changer la formule. Ces nouveaux sacs devraient être commercialisés dès le mois d'octobre au Chili. Le pays est d'ailleurs l'un des premiers en Amérique latine à avoir banni l'utilisation des sacs en plastique traditionnels. Des gobelets et couverts utilisant la même formule sont également à l'étude.
Huit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans les océans, soit l'équivalent d'un camion-poubelle chaque minute. Au rythme actuel, il y aura 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans la nature d'ici 2050.